Le Fuck Wave, rien de moins: voilà de quel courant musical se réclame l’artiste Night Ritualz, en marge du lancement de son premier album. « Je parle de tout ce qui est excitant, érotique et sensuel, et qui fait simplement en sorte que les gens se sentent bien. » Et force est d’admettre que les 12 pièces de ce disque ont un petit je ne sais quoi qui attise la chaleur.
Au-delà de ce néologisme, cet album éponyme est classé dans plusieurs catégories musicales: darkwave, electronica, EBM, post-punk… De tout pour tous les goûts, dirait-on. Mais dans les faits, la chose flirte effectivement avec le darkwave, tout en mettant aussi de l’avant des racines fortement new wave des années 1980, voire la glissade vers l’électronique des années 1990.
Ainsi, sommes-nous surpris de découvrir que la toute première chanson du disque, Make Me Feel, semble reprendre, quasiment à l’identique, les premières notes de Goodbye Horses, la pièce de Q Lazzarus immortalisée dans le film The Silence of The Lambs?
L’imitation est la plus belle forme de flatterie, après tout. Fort heureusement, tout aussi sensuel qu’ait pu être notre tueur en série amateur de chair humaine, dans ce fantastique film policier, l’album de Night Ritualz ne s’arrête pas là. Et de pièces électroniques jouées au synthétiseur selon le style des eighties, on passe aussi à des titres plus costauds, des pièces où c’est franchement l’aspect darkwave qui domine. Sans toutefois carrément mettre les pieds dans le territoire du darksynth.
Après tout, Night Ritualz n’est pas Carpenter Brut, ou Vulta, ou… Pas plus qu’il ne cherche à imiter ces spécialistes du gros boum boum avec des lasers et une bonne dose de violence. Ici, l’exploration musicale est lente, plus méthodique, plus expérimentale, aussi. Avec, oui, une bonne dose de sensualité. Quelque chose qui donne envie de douces caresses, de plonger dans une certaine langueur, voire une langueur certaine…
Night Ritualz est-il un album inoubliable? Non. Mais ce premier disque de l’artiste du même nom jette certainement les bases pour la suite des choses; en attendant de futures explorations sonores, on peut certainement tamiser les lumières, s’installer confortablement et se laisser emporter par la musique…