C’est au Mali, sur son territoire septentrional de Tombouctou, que le dernier concert de la série Des Racines et des Rythmes nous amène le 28 février. Une invitation du guitariste émérite Samba Touré, celui à qui Ali Farka Touré a légué plus que son art pour les six cordes de l’instrument. Retour dans la métropole après une absence de 25 ans dont l’artiste promet une fête chaleureuse en compagnie de deux autres musiciens conviés par les Productions Nuits d’Afrique.
Voilà à peine un mois depuis la sortie mondiale de son septième album »Baarakelaw”. Samba Touré dégage une joie palpable de revenir au Canada. « Je suis très fier de jouer ma musique à Montréal pour soutenir la cause du Mois de l’histoire des Noirs! Ça va chauffer et restera dans les mémoires, on sera trois sur scène, avec le ngoni traditionnel et le tama », annonce-t-il, en tournée canadienne.
Humble et sincère, le guitariste malien s’exprime avec le mot juste, jamais bavard. Chaque parole est sagesse, dévouée à sa muse. La guitare l’accompagne depuis les années 90. Durant cette décennie, il prête aussi sa voix au groupe Farafina Lolo.
Puis le groupe éclate et son mentor, Ali Farka Touré, l’appelle à se dévouer entièrement à la musique malienne, au blues dit « Weltaré ». L’expression d’une certaine nostalgie malienne par le chant lorsque le verbe ne suffit pas. Car malgré les troubles que connaît son pays d’origine le Mali, Samba Touré garde l’espoir et reste concentré sur la musique comme force revendicatrice. Pour lui, seul Dieu donne la paix; tel est son chant pour son pays.
Des Racines et des Rythmes
Samba Touré
28 février, au Club Balattou à 21h