Dans un monde plongé dans ce qui semble être une nuit éternelle, il en reviendra à vous, le joueur, de non seulement jeter un nouvel éclairage sur ces endroits autrement condamnés à une mort lente, mais aussi de gérer efficacement vos ressources pour atteindre cet objectif.
Dawnfolk, développé par une seule personne – Darenn Keller –, est un jeu de gestion et d’exploration qui évoque, avec un certain sens du timing (ou un sens certain?), l’excellent Border Pioneer qui vient lui aussi de paraître. D’aucuns évoquent aussi Minecraft, par exemple, notamment en raison de son esthétique très pixellisée, mais les amateurs du genre pourraient aussi y trouver des accointances avec After the Storm.
Bref, toutes sortes d’influences se mélangent et se combinent, ici, pour permettre au joueur de non seulement participer à l’exploration de ces terres enténébrées, mais aussi de s’assurer que sa colonie jouit d’une croissance constante et de ressources à profusion.
Pour ce faire, il faudra jouer à l’urbaniste en herbe: chaque bâtiment dispose généralement d’un effet particulier, qu’il s’agisse de générer de la population, des matériaux de construction, de la nourriture, la très précieuse lumière, ou d’autres substances plus exotiques.
Mais bien entendu, pour construire ces bâtiments et produire ces ressources, il faut déjà disposer de certaines réserves. Et à mesure que notre colonie se développera, il faudra faire des choix: non seulement est-il impossible de tout explorer, de tout construire, de tout exploiter, mais certains bâtiments voient leur production être démultipliée par la présence, à leurs côtés, de certaines cases spécifiques ou d’autres constructions.
Une ferme peut ainsi venir accroître le rendement d’un champ, un caravansérail construit sur une oasis, dans le désert, peut attirer de nouveaux villageois, surtout s’il est combiné à des tentes adjacentes, etc.
Et donc, sous son aspect bon enfant, avec une esthétique presque rigolote, on découvre un jeu de gestion qui se complexifie rapidement, mais sans jamais tomber dans l’absurde, ni forcer le joueur à gravir une courbe d’apprentissage qui peut prendre des allures de falaise (oui, on parle de vous, Factorio et Dyson Sphere Program…).
Bien franchement, si Dawnfolk est, au tout début, un goût qui s’acquiert, on constate rapidement qu’il s’agit d’un petit bijou de jeu de gestion. Juste assez de sérieux et de chaînes d’approvisionnement, juste assez de fantastique et de grande menace mystérieuse… Que demander de plus? Surtout pour moins d’une vingtaine de dollars, alors que la rejouabilité est absolument au rendez-vous, notamment avec des niveaux supplémentaires que l’on débloquera à mesure que l’on progresse dans le jeu.
Superbe, à la fois réconfortant et exigeant, Dawnfolk est une grande réussite. Espérons que le jeu trouvera rapidement son public et que les amateurs du genre pourront ainsi découvrir ce bijou.
Dawnfolk
Développeur: Darenn Keller
Éditeur: Astra Logical
Plateformes: macOS, Linux, Nintendo Switch, Windows (testé sur Windows/Steam)
Jeu offert en français