Moins d’un mois après son retour à la Maison-Blanche, alors qu’il multiplie les décrets et les nominations controversés, et qu’Elon Musk semble pouvoir agir à sa guise au sein des systèmes informatiques du gouvernement américain, Donald Trump fait des heureux chez les républicains. Chez les démocrates, cependant, c’est tout le contraire.
Ainsi, une récente enquête du Pew Research Center indique que les Américains sont approximativement divisés à parts égales entre ceux qui jugent que cette nouvelle administration Trump améliorera le fonctionnement du gouvernement fédéral (41%), et ceux qui croient que cela va plutôt empirer les choses (42%).
Par ailleurs, autre preuve du côté « tout ou rien » de l’ancien et nouveau président, le tiers des répondants (28%) jugent ses actions comme étant meilleures qu’espéré; environ le tiers, là aussi (35%) parlent plutôt de gestes pires qu’attendu (ou craint). Les 36% qui restent? Pour eux, le président a simplement agi tel qu’il avait laissé entendre.
Aimé chez les uns, honni chez les autres
Les divisions sont aussi très profondes, chez nos voisins du Sud, en fonction de l’affiliation politique. De fait, 67% des participants républicains voient d’un oeil favorable les différentes décisions prises par le chef d’État depuis son entrée en fonction.
Chez les démocrates, ils sont 84% à juger négativement, ou très négativement, les actions de Trump.
Malgré ces écarts, le président jouit d’un taux d’approbation de 47%; selon le Pew Research Center, il s’agit d’une marque jamais atteinte tout au long de son premier mandat. Il s’agit aussi, cependant, de l’un des taux les plus faibles depuis les années Reagan. En fait, seul George W. Bush était moins apprécié de ses électeurs, au début de son deuxième mandat, avec 46% d’opinions favorables, à peine un point de pourcentage sous Donald Trump.
Fait intéressant, les deux tiers des répondants républicains ont beau approuver les actions du président, à peine la moitié d’entre eux (55%) estiment que ce dernier agit de façon à respecter les normes en matière d’éthique. Chez les démocrates, ce taux chute de façon vertigineuse, pour s’établir à 4%.
Cette acrimonie politique se reflète également du côté de la voie à emprunter, selon chaque groupe: autant les républicains que les démocrates veulent que leurs leaders respectifs « tiennent tête » à ceux de l’autre camp, plutôt que de travailler en collégialité et de parvenir à des compromis.
Lueur d’espoir, peut-être, pour les démocrates: 55% des républicains ayant répondu au sondage estiment que les leaders du Grand Old Party n’ont pas d’obligation d’appuyer les politiques et programmes de Trump, s’ils ne sont pas d’accord avec eux. Quant à savoir si cela sera bel et bien le cas, seul le temps le dira, la plupart des dirigeants et voix fortes du parti s’étant opposés à Trump, par le passé, ayant annoncé leur départ de la vie politique au cours de la précédente administration.
Enfin, la satisfaction à propos de l’état du pays a largement varié, entre les deux partis politiques: alors que les démocrates étaient généralement plus heureux de la situation, lorsque Joe Biden était président, cette tendance s’est très fortement inversée au profit des républicains depuis le retour de Trump.
Désormais, 65% des participants républicains sont heureux de la marche de la nation. Les démocrates? À peine 12%, indique encore le coup de sonde.