Nous nous étions promis de ne plus y retourner, mais il aura suffi que d’une esthétique scandinave et d’un peu de mythologie pour retomber immédiatement dans les affres des jeux de type horde survivor. Mais cette fois, le geste aura été pertinent, puisque Jotunnslayer: Hordes of Hel, développé par Games Farm, offre une expérience franchement agréable.
Agréable, oui, malgré la prémisse, qui est celle d’une souffrance sans cesse répétée aux mains de monstres terrifiants qui veulent notre peau. Il n’en tiendra qu’à nous, personnage vaillant, armé de haches, d’un arc, ou encore capable de lancer des sortes, entre autres classes de personnage, de triompher du Mal.
Et nous voilà donc, lâché dans une série d’arènes fort jolies, entouré de monstres tout aussi beaux que dangereux. Il est effectivement important de souligner, ici, la qualité des visuels de Jotunnslayer, la plupart des titres du genre choisissant plutôt une esthétique rétro, en 8-bits simulés, ou encore quelque chose au look définitivement indépendant, si l’on peut dire.
Certes, ce qualificatif ne signifie rien, mais dans le jeu qui nous intéresse, ce qui est présenté au joueur pourrait tout à fait être à sa place dans Diablo IV, ou encore un titre équivalent. Cela explique sans doute les 10 gigaoctets nécessaires à l’installation de Jotunnslayer, mais qui sommes-nous pour chipoter pour quelques instants de téléchargement de plus?
Du reste, on appréciera certaines mécaniques fort intéressantes: le choix d’une ou plusieurs divinités, d’abord, à l’instar du fantastique Death Must Die, mais en se concentrant évidemment sur le panthéon scandinave, plutôt que grec (ou romain).
Ces divinités offriront diverses habiletés, pouvoirs et autres attaques qu’il fera bon de tenter de combiner, de faire évoluer, etc., lorsque l’on gagnera un niveau.
À la différence de Death Must Die, toutefois, point d’équipement à amasser, mais plutôt des compétences à déverrouiller à l’aide de pièces d’or que l’on accumulera pendant nos parties. Une autre richesse, une sorte de pierre précieuse ou de gemme, sert de monnaie d’échange pour activer de nouvelles armes principales, c’est-à-dire des variations de haches, d’arcs, etc.
Et s’il y aura certainement un aspect tactique aux combats que l’on mènera (peut-être dans la vallée, qui sait), on tombe davantage du côté bourrin de la chose, avec des monstres occis par dizaines.
De fort plaisantes variations
Parmi les autres aspects intéressants de Jotunnslayer, notons les différents objectifs à accomplir, généralement des items à recueillir, des monstres plus puissants à tuer, etc. Ces objectifs, une fois atteints, offriront diverses récompenses.
On ignore cependant ce qui se passe si l’on échoue à accomplir les quatre objectifs compris dans une partie en mode « normal », par exemple, avant que le délai imparti pour une ronde ne soit écoulé – 10 minutes en mode facile, 15 minutes en mode normal, etc. –, et qu’il faille conjurer le Jotunn, un monstre sanguinaire qui représente le vilain de fin de niveau.
À l’instar de tous les (bons) jeux du genre, Jotunnslayer propose une courbe de difficulté qui a des allures d’escalade d’une paroi rocheuse, plutôt que de la marche tranquille pour gravir une colline. Est-ce bien? Est-ce mal? Si l’on souhaite se changer les idées pendant 10, 15, voire 30 minutes, en recevant une bonne dose d’adrénaline, et en décimant des centaines de monstres, alors la formule fonctionne.
Si Jotunnslayer: Hordes of Hel ne réinvente pas la roue, tant s’en faut, le jeu représente probablement l’une des propositions les plus intéressantes de sa catégorie. Avec ses visuels alléchants, sa bonne dose de mythologie nordique, son action constante et sa progression suffisamment satisfaisante, le titre vaut amplement la dizaine de dollars réclamés.
Jotunnslayer: Hordes of Hel (en accès anticipé)
Développeur: Games Farm
Éditeur: Grindstone
Plateforme: Windows (testé sur Steam)
Jeu disponible en français (interface)