Sans surprise, la pandémie de COVID-19 a eu un impact majeur sur les façons de travailler; plutôt que de se rendre au bureau, en 2021, les Montréalais ont ainsi été particulièrement nombreux à rester chez eux et à s’adonner au télétravail, révèle une récente note d’information de Statistique Canada.
Le document en question, publié le mois dernier, précise que cette année-là, alors que les nouveaux variants continuaient de faire des ravages dans la population, et que les vaccins commençaient à peine à être disponibles, le quart des habitants de la métropole se trouvant sur le marché du travail accomplissaient leurs tâches à distance, à partir de leur domicile.
Au total, on parle ainsi d’un peu plus de 500 000 personnes qui ont ainsi mentionné s’adonner au télétravail.
Et cette proportion était d’ailleurs en très forte hausse; seulement cinq années plus tôt, en 2016, le nombre d’employés en télétravail était presque quatre fois moins important, souligne l’organisation fédérale.
Sans surprise, toujours, Statistique Canada a aussi rapporté, dans la foulée de l’augmentation du nombre d’employés en télétravail, une diminution du nombre de déplacements à des fins professionnelles dans le Grand Montréal, y compris des trajets reliant les couronnes à la ville centre, ou inversement.
En 2021, ce sont les travailleurs du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques, mais aussi ceux de la finance et des assurances, qui étaient les plus nombreux à travailler à distance, soit environ 60% d’entre eux.
À l’opposé, les employés du secteur du commerce de détail ont été parmi les moins nombreux à travailler à distance, cette branche du marché du travail étant bien sûr moins propice à ce genre d’arrangements entre employeurs et employés.
L’agence fédérale note toutefois qu’entre 2021, date des plus récentes données disponibles en la matière, et la date de rédaction du rapport, au printemps 2024, la situation a changé. Cependant, écrit-on, « le travail à domicile demeure un mode de travail utilisé par un grand nombre de Canadiens, et de travailleurs de la région de Montréal ».
« Si les résultats suggèrent que le travail à domicile remplace, pour beaucoup de travailleurs de la couronne, le navettage vers l’île de Montréal, il n’est pas possible de conclure, avec les données de la présente étude, dans quelle mesure la possibilité de travailler à domicile a encouragé certains à déménager de l’île de Montréal vers les couronnes, ou si le travail à domicile est devenu possible après leur déménagement », ajoute encore Statistique Canada.