Des démons envahissent notre monde: pour assurer la survie de ce qu’il reste d’humanité, vous devrez descendre dans les enfers pour annihiler les hordes sauvages. Vos pistolets, votre fusil à pompe, votre épée et votre courage seront-ils suffisants? Bienvenue dans Kill Knight.
Développé et publié par PlaySide, Kill Knight est, comme son nom l’indique, un titre où un chevalier, en l’occurrence le joueur, devra tuer. Et c’est à peu près ça. Avons-nous vraiment besoin de plus? De fait, ce jeu est probablement la quintessence du twin stick shooter: de l’action à revendre, des visuels de grande qualité, une musique aussi intense que les gestes à effectuer pour éviter d’encaisser des dégâts – c’est-à-dire une bande son frénétique alliant techno et musique métal… Bref, on fait fort.
On fait tellement fort, en fait, que l’on a peut-être un peu forcé la note. Non pas que l’on ne retire pas un plaisir certain à massacrer des dizaines, voire des centaines, puis des milliers de ces goules démoniaques n’ayant qu’un seul but: celui de nous trucider. Mais il est impossible de passer sous silence le principal (et seul) défaut de Kill Knight: sa difficulté.
Certes, on pourra lancer un bon vieux git gud à ce journaliste, lui dire de jouer avec une manette – comme le recommandent les développeurs, d’ailleurs –, ou de retourner jouer à ses titres impliquant la construction d’usines gigantesques, ou encore une lente planification militaire. Et oui, à force de se pratiquer, à force de se casser les dents quelques minutes à peine après avoir lancé une partie, on en viendra à débloquer certaines améliorations.
Peut-être que la manette sera bel et bien une façon plus avantageuse de se déplacer tout en pulvérisant nos ennemis. Mais si l’on peut certainement tolérer un niveau de difficulté élevé, on s’enfargera peut-être davantage dans les nombreuses manoeuvres à effectuer pour récupérer des points de vie, des munitions, ou encore les « ingrédients » pour activer nos habiletés spéciales.
Car oui, on peut tuer « simplement », c’est-à-dire à distance, avec nos pistolets de base, ce qui permettra de récupérer des points d’expérience et, éventuellement, de monter de niveau et donc d’accroître nos dégâts, par exemple. Mais pour continuer d’utiliser notre arme secondaire, entre autres options, il faudra plutôt tuer des ennemis avec notre épée, comme tout bon chevalier qui se respecte. Cela implique bien sûr d’aller au corps à corps, à proximité de ces bêtes immondes, et de s’assurer que notre attaque sera effectuée au bon moment.
Autre option: celle de transformer nos points d’expérience en « point de rage » en gardant une touche enfoncée pour « aspirer » ceux-ci. Une fois notre jauge remplie, enfoncer cette même touche et utiliser notre arme secondaire permet d’envoyer une boule d’énergie vers nos ennemis pour que ceux-ci laissent tomber d’autres objets permettant, à leur tour, de récupérer des points de vie.
Et cela ne représente pas toutes les possibilités offertes par les développeurs, seulement pour la version « de base » de notre personnage, sans aucune amélioration déverrouillée à l’aide des points accumulés en fin de partie.
Si l’on apprécie cette multitude d’options, qui évoquent Doom Eternal, entre autres jeux de tir nécessitant bien souvent un temps de réaction de l’ordre de la fraction de seconde, l’expression consacrée le dit: trop, c’est comme pas assez. Devoir gérer une telle séquence à répétition, tout en se déplaçant sans arrêt dans un espace très limité, devient rapidement répétitif.
Il est fort probable que l’on replonge dans Kill Knight, ne serait-ce que pour cette dose d’adrénaline qui circule dans nos veines lorsque l’on réussit à survivre ne serait-ce que quelques secondes de plus. Mais il faut certainement admettre que la difficulté particulièrement importante de ce titre en découragera plus d’un.
Kill Knight
Développeur et éditeur: PlaySide
Plateformes: Nintendo Switch, PlayStation 4 et 5, Xbox Series, Windows (testé sur Windows/Steam)
Jeu disponible en français (interface et sous-titres)