C’était soirée d’anniversaire à la ToHu, en ce 17 octobre et l’ambiance était électrisante. En effet, on soulignait, à grand renfort de discours et de souvenirs, la 20e saison de la Cité des arts du cirque avec la même troupe qui l’avait inauguré, les 7 doigts de la main.
Étaient aussi présents des femmes et des hommes à l’origine de l’idée même de la ToHu avec ces trois missions: les arts du cirque, l’environnement et les gens.
Mais ce qu’on retiendra sûrement de cette soirée, ce sont plusieurs choses. D’abord, on a choisi de revisiter une histoire vieille comme… Shakespeare: Roméo et Juliette. On a même pris la liberté d’en modifier l’issue. Eh non, ils ne meurent pas à la fin. Et comme le demandait un des artistes: « Qui a besoin d’une tragédie par les temps qui courent? »
Ensuite, on remarquera des liens de parenté forts entre la mise en scène de Duel Reality – Au jeu comme en amour et celle du film West Side Story. On connaît ses classiques. Mais une forte parenté ne signifie en rien l’absence de créativité. Au contraire, il est plutôt rare de voir tous les artistes être présents sur scène en même temps durant presque tout le spectacle. Il y a vraiment beaucoup de vie dans tout ça, d’autant plus que la musique est très entraînante. Vraiment, une superbe ambiance régnait dans la salle.
On nous annonçait des combats, de la street dance, de la danse et des arts du cirque. Pour notre plus grand plaisir, les arts du cirque ont dominé et la danse n’était pas là pour remplir des temps morts ou de récupération. Le pas de deux entre Juliette et Roméo était particulièrement réussi: sensuel et empreint de grâce et de prouesses circassiennes.
Parmi les disciplines du cirque représentées, on pouvait compter le mât chinois, le houla-hop (incluant la contorsion), les rubans (remplacés par des chaînes), la planche à bascule, la jonglerie, le diabolo et le trapèze.
Le numéro au mât chinois et celui de houla-hop étaient sans surprise, mais certainement pas sans brio. Pourquoi toujours faire du neuf, quand le vieux peut être exécuté de manière exceptionnelle?
Ce qui fut moins parfait, ce sont les exercices de jonglerie et de diabolo. Est-ce parce qu’un exercice est moins périlleux qu’il ne mérite pas qu’on s’y applique autant?
En termes de périlleux, notons la performance époustouflante à la planche à bascule: que de Oh! et de Ah!
En résumé, nous avons assisté à du grand cirque, absolument digne d’un 20e anniversaire! Avis aux amateurs: il reste des représentations.