Ceux qui souffrent d’allergies aux arachides respireront peut-être mieux lors de leur prochain voyage en avion: une revue de cinq études conclut que les risques d’une allergie par inhalation lorsqu’on est loin de la source, sont inexistants.
Une des études avait ainsi recherché des particules d’arachides dans des échantillons d’air recueillis lors d’un vol commercial, au cours duquel des collations comportant des arachides avaient été servies. Ils n’ont trouvé aucune trace d’arachides. Ce qui témoignerait de l’efficacité des filtres que des compagnies aériennes ont installés précisément pour cette raison dans leurs avions.
Les quatre autres études avaient mesuré les niveaux d’allergènes au moment où une personne mangeait ou ouvrait des arachides, à la maison ou dans un laboratoire. Les auteurs de ces recherches n’avaient mesuré que de très faibles niveaux d’allergènes et encore, uniquement à une distance de moins d’un demi-mètre de la personne. Des niveaux qui, au pire, auraient pu causer des réactions allergiques bénignes, comme des yeux qui coulent, expliquent les deux auteurs de la revue de la littérature scientifique, parue le 10 octobre dans Archives of Disease in Childhood.
Il est possible que les avertissements induisent « un faux sentiment de sécurité », écrivent-ils: c’est parce que le risque ne serait pas de respirer des particules d’arachides n’importe où dans un avion ou dans une pièce. Ce serait de les respirer si on est très près de la personne qui en mange.
En avion, « la mesure la plus efficace », lit-on dès leur introduction, serait en fait de nettoyer leur siège et surtout, la table sur laquelle a été servie la collation, « parce que des protéines de nourriture sont souvent « collantes » et adhèrent à ces surfaces, d’où elles peuvent être facilement transférées aux mains d’une personne ».
Les experts en allergies préviennent d’ailleurs depuis longtemps que, aussi allergènes que puissent être les arachides, elles ne sont pas de nature à bien se transmettre dans l’air.