Bientôt un gilet à base de patates? Non pas la partie comestible, mais toute la partie supérieure qui, traditionnellement, est brûlée ou réduite en poudre par les fermiers.
Une firme britannique propose un procédé qui consiste à extraire les fibres de la tige pour en faire un tissu. Son « prototype » est pour l’instant composé à 75% de coton et à 25% de fibres, mais rien n’empêcherait un vêtement qui soit « 100% pommes de terre ». Le seul obstacle pour l’instant est de récolter une quantité suffisante de fibres pour une production à grande échelle.
Rappelons que la partie supérieure de la pomme de terre contient une petite quantité d’une substance toxique, la solanine. C’est la raison pour laquelle les fermiers ne peuvent s’en servir comme nourriture pour leurs animaux.
L’idée est née d’un projet d’étudiants: ceux-ci avaient pour mission d’imaginer un concept d’affaires en lien avec le développement durable. La quantité énorme de déchets agricoles générée par les pommes de terre s’est imposée, d’une part parce qu’il s’agit d’une des cultures les plus répandues dans le monde, et d’autre part parce qu’on ne connaît aucune application pratique à leur feuillage.
Si ça marche, il y aurait même deux autres avantages: les terres agricoles déjà utilisées pour la pomme de terre trouveraient ainsi un usage supplémentaire et l’industrie du vêtement pourrait réduire son empreinte carbone —parce que la pomme de terre nécessite beaucoup moins d’eau que la culture du coton.