Alors que les records de chaleur continuent de s’accumuler un peu partout sur la planète, une petite partie de l’Atlantique, autour de l’équateur, s’est refroidie à un rythme anormal cet été, sans qu’on ne comprenne pourquoi.
Il pourrait s’agir d’un signe avant-coureur du phénomène météorologique appelé La Niña, caractérisé par une température plus basse des eaux de surface de l’océan Pacifique —là aussi, dans la région équatoriale. Il est en quelque sorte le phénomène inversé d’El Niño, qui prend lui aussi naissance dans le Pacifique.
Ce qui étonne les experts est toutefois d’avoir vu apparaître ces trois derniers mois un « La Niña Atlantique », avant même les débuts du véritable La Niña prévus, eux, pour la fin de l’été, avant un sommet s’étendant normalement de septembre à novembre.
Quelle qu’en soit la raison, l’addition de ces deux phénomènes météorologiques pourrait apporter un répit au réchauffement généralisé de la planète, après 13 mois consécutifs de records de chaleur. Ces deux phénomènes survenant l’un après l’autre, et dans deux océans, auront toutefois des impacts sur la météo d’au moins trois continents, impacts que personne ne peut prédire avec précision.
Pour l’instant, le contraste est en tout cas frappant, notent les experts de l’Agence américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA): alors que le plus gros de l’Atlantique nord a continué d’être anormalement chaud cet été, autour de l’équateur, les températures de surface ont été, depuis le début de juin, de 0,5 à 1 degré Celsius plus froides que la normale. Ce refroidissement, note la même équipe dans une mise à jour publiée le 28 août, semble avoir été moins prononcé en août.
Un demi-degré peut sembler insignifiant, mais « peut avoir un impact énorme sur les précipitations au-dessus des continents voisins ». Le phénomène du Pacifique est généralement associé à des sécheresses dans l’ouest des États-Unis et à davantage de précipitations dans l’Est de l’Afrique.