Les 18 à 24 ans sont, sans surprise, les plus connectés au Québec, révèle le plus récent rapport de l’Académie de transformation numérique (ATN). Dans un grand portrait publié récemment, il est toutefois indiqué que cette tranche de la population reconnaît également passer trop de temps devant des écrans, en plus de souffrir de problèmes affectant leur capacité à naviguer en ligne.
Dans le document en question, il est en effet indiqué que non seulement deux tiers des répondants de ce groupe disent consacrer trop de temps à la télé, au téléphone intelligent et à d’autres gadgets électroniques, mais qu’ils sont également 55% à affirmer « vivre avec une incapacité ».
Ces incapacités, qui comprennent des situations comme « un trouble de la vision non corrigé; une condition affectant la santé physique, mentale ou émotionnelle, ou encore un trouble de la compréhension ou de
l’apprentissage », seraient ainsi davantage présentes chez ces jeunes adultes, alors que la proportion de répondants faisant état des mêmes problèmes passe à 35% seulement pour l’ensemble de la population du Québec.
Et ces problèmes de santé ont paradoxalement une influence sur la possibilité d’agir dans un monde connecté: chez les 18 à 24 ans vivant avec une incapacité, près des trois quarts (72%) d’entre eux disent éprouver de la difficulté à naviguer dans cet univers numérique, indique l’étude.
Malgré ces obstacles, le monde connecté se retrouve dans presque tous les aspects de la vie de ces jeunes adultes: 96% d’entre eux possèdent un téléphone intelligent, alors qu’ils sont 88% à disposer d’un accès illimité au web.
Les trois quarts d’entre eux effectuent aussi des achats en ligne, au moins une fois par mois, comparativement à 60% de l’ensemble des Québécois.
Ces jeunes sont aussi très largement portés sur les podcasts, 65% des répondants de cette tranche d’âge écoutant ce type de contenus, alors que dans tout le Québec, à peine un tiers de la population s’informe ou se divertit de cette façon.
Les différences sont aussi marquées lorsque vient le temps d’écouter de la vidéo (80% des jeunes contre 65% des Québécois) ou de la musique (76% contre 40%); la tendance est toutefois inversée pour ce qui est de l’écoute de la télévision traditionnelle (47% contre 63%).
En tout, les 18 à 24 ans passent plus de quatre heures par jour sur les médias sociaux, en moyenne, comparativement à environ trois heures pour l’ensemble des participants à l’étude.
Et si 63% des jeunes adultes ont dit estimer que leur temps d’écran a augmenté entre 2022 et 2023, date des plus récentes données disponibles, ils sont aussi 67% à juger qu’ils passent trop de temps, justement, devant un écran ou un autre.