Il y a un grand nombre de raisons pour vraiment apprécier le OnePlus 12, le plus récent téléphone intelligent de l’entreprise chinoise du même nom. Mais il y a aussi quelques irritants qui empêchent d’affirmer qu’il s’agit du meilleur téléphone jamais testé par ce journaliste. L’appareil vendu à un peu plus de 1000$ se rapproche toutefois dangereusement de la tête de ce palmarès.
De prime abord, ce téléphone a tout pour plaire: un gigantesque écran (6,82 pouces de diagonale) doublé d’une luminosité importante (4500 nits), un taux de rafraîchissement pouvant atteindre 120 Hz, une vitre résistante en verre Gorilla, sans oublier un processeur Snapdragon particulièrement efficace, et même 16 gigaoctets de mémoire vive et le choix entre 256 et 512 gigaoctets d’espace de stockage. Bref, que de bien belles choses.
À côté, le Pixel 8, précédemment évalué en ces pages, et depuis appareil utilisé quotidiennement par ce journaliste, semble être un peu à la peine, que ce soit en termes de taille d’écran, de luminosité… Aurait-on trouvé chaussure qui correspond davantage à son pied?
Possible… d’autant plus que si les appareils photo du Pixel 8 donnaient d’excellents résultats, ceux du OnePlus 12 semblent offrir des clichés encore plus vivants. Nous offre-t-on une longueur focale par défaut qui est différente? Joue-t-on davantage sur la saturation des couleurs? Quoi qu’il en soit, des images prises à l’aide de l’appareil de OnePlus donnent l’impression de déborder de vie. Un peu comme ces séquences vidéo aux couleurs chatoyantes qui servent à vanter les mérites des télévisions à écran plat.
Passons peut-être rapidement, toutefois, sur la capacité affirmée d’enregistrer de la vidéo en résolution 8K, à raison de 24 images par seconde. Cela conviendra peut-être à une clientèle spécifique, mais il existe si peu de téléviseurs et d’écrans capables d’afficher un tel contenu qu’on peut se demander pourquoi les ingénieurs de chez OnePlus ont choisi d’offrir cette capacité.
C’est un peu là le noeud du problème: on nous propose un téléphone en vantant diverses améliorations, mais celles-ci sont rarement utiles dans la vie de tous les jours. Cela comprend les options liées à l’intelligence artificielle, même si OnePlus n’est certainement pas la seule compagnie à sauter à bord du train en marche. Tout cela donne un peu l’impression que l’on cherche à nous étourdir, histoire de cacher des problèmes plus fondamentaux.
OxygenOS, un système juste assez différent
L’un de ces problèmes, d’ailleurs, se trouve peut-être d’ailleurs du côté du système d’exploitation OxygenOS, qui est la « couche supplémentaire » ajoutée à Android par les gens de chez OnePlus. Si l’ensemble fonctionne très bien, avec une compatibilité complète avec les applications disponibles sur Google Play, par exemple, cela est aussi accompagné de changements juste assez importants, notamment du côté de l’interface, pour que l’on doive réapprendre les raccourcis disponibles et l’agencement des menus. Surtout si l’on vient d’une expérience Android « pure », en quelque sorte, avec un Pixel.
Faut-il d’ailleurs blâmer ces différences mineures pour l’impossibilité, lors de l’activation du OnePlus 12 en vue de son évaluation, de transférer correctement les documents, fichiers, messages et applications provenant du précédent téléphone? On évoquait, lors du test du Pixel 8, la facilité de passer d’un Pixel à un autre, même s’il fallait se reconnecter à plusieurs services tiers.
Cette fois, même une tentative « d’envoyer » des applications du Pixel 8 vers le OnePlus 12 s’est soldée par un échec. Il a alors fallu tout télécharger et installer manuellement sur le nouvel appareil. Rien de catastrophique, certes, mais quelque chose d’agaçant malgré tout.
Il y aussi cette pléthore d’applications propriétaires de OnePlus qu’il est largement impossible de désinstaller, et qui reprennent en bonne partie les fonctions de programmes déjà offerts par Google. Sans oublier ce « club exclusif » OnePlus où les propriétaires des téléphones de l’entreprise sont appelés à devenir membres, et dont on doute un peu de l’utilité.
Mais tout cela est pardonné, en quelque sorte, par la fantastique autonomie de la pile: 5400 milliampères bien tassés, ce qui a notamment permis, après plus de trois jours passés en mode veille, de perdre moins de la moitié de la charge. Une charge qui peut être récupérée rapidement, d’ailleurs. Bref, comme avec la Watch 2, on a de nouveau le loisir d’oublier de recharger notre téléphone.
Ultimement, le OnePlus 12 est un très bon téléphone, surtout en le comparant avec des appareils vendus à un prix similaire. Certes, on s’éloigne un peu de l’expérience Android telle que définie par Google, mais l’excellence des appareils photos et la fantastique durée de vie de la pile font rapidement oublier les petits tracas.
Un commentaire
Honnêtement je suis avec oneplus depuis la version 3 et j’ai toujours transféré facilement d’un oneplus vers le nouveau avec le logiciel clone de oneplus …. Maintenant même les datas des programmes sont importés.
J’ai le 12 et mon précédent le 9 pro.
J’ai changé de version uniquement pour rester dans les derniers OS Sinon après 3 ans pas de problème de batteries ni de fonctionnement avec le OnePlus 9 pro.
Belle journée