Dans des expériences réalisées chez des souris, des robots microscopiques composés d’une algue et de nanoparticules ont transporté un médicament anticancéreux afin de lutter contre une tumeur.
Les microrobots, qui ont été développés par des ingénieurs de l’Université de la Californie à San Diego, sont en fait des nanosphères de polymères contenant un médicament. Et celles-ci sont fixées à la surface d’une algue verte, un organisme unicellulaire. Les nanosphères sont également recouvertes avec des membranes de globules rouges, afin de les camoufler et éviter ainsi qu’elles soient attaquées par le système immunitaire de la souris.
Le médicament est d’abord administré avec un petit tube dans la trachée. Et comme les algues ont la capacité de nager, elles peuvent ensuite se répandre un peu partout dans les poumons. C’est de cette façon que le médicament est distribué de façon uniforme, ce qui permet, en théorie, de diminuer la dose nécessaire et, espère-t-on, les effets secondaires.
Chez les souris, l’approche a permis de stopper la croissance et la propagation d’une tumeur, révèle l’étude publiée en juin dans le journal Science Advances. Le taux de survie des souris traitées avec les microrobots était également plus élevé que celui des souris ayant reçu le traitement conventionnel (37 jours contre 27).
Le système avait par ailleurs été déjà utilisé par la même équipe, en 2022, pour traiter des pneumonies chez la souris. À présent que les chercheurs ont démontré qu’il pouvait être facilement adapté pour traiter d’autres maladies pulmonaires, ils espèrent que cela leur permettra de tester leur approche sur de plus gros animaux, ou éventuellement chez l’humain.