Cent fois sur le métier, l’on remettra son ouvrage: quelques mois après son lancement en accès anticipé, Vampire Hunters, qui s’inscrit dans la foulée des survivors-likes, a pris du galon, en offrant certainement une expérience plus agréable… mais aussi plus étrange, en un certain sens.
Développé et publié par Gamecraft Studios, ce titre combinant jeu de tir à la première personne et vagues d’ennemis toujours plus nombreux et puissants a heureusement eu droit à de nombreuses modifications, notamment l’ajout de plusieurs niveaux supplémentaires, variés autant dans leur architecture que dans leurs ennemis ou leurs objectifs à atteindre, même s’il existe un certain flou quant à ces deux derniers points.
L’objectif principal demeure le même: survivre pendant une trentaine de minutes, puis atteindre un objectif spécifique pour triompher du Mal. Pour y parvenir, notre personnage – maintenant décliné en trois classes, soit l’éclaireur, le berseker et le paladin, chacun avec ses habiletés et ses capacités spécifiques – devra s’équiper d’une panoplie d’armes principales et secondaires allant de la mitrailleuse au lance-roquettes, en passant par le « fusil à aïl », le paquet de cartes magiques, le météore, ou même la grenouille.
Clairement, les développeurs ont décidé de s’amuser, et il est tout autant possible de se créer un ensemble de six mitrailleuses lourdes, par exemple, que d’y aller complètement au hasard, autant pour son équipement que pour les améliorations obtenues en gagnant des points d’expérience.
D’ailleurs, Vampire Hunters propose une série de « constellations » qui correspondent à diverses caractéristiques permettant de gonfler notre score – l’idée principale du jeu consiste à marquer le plus de points, en « affrontant » les autres propriétaires du titre –, en échange de handicaps. Ou, au contraire, de réduire celui-ci, tout en nous donnant un avantage. Encore mieux, il est possible d’activer autant de ces constellations que souhaité, même si cela peut rapidement tourner au chaos.
Après tout, qu’on le nomme chaos, bordel, bazar… L’important, dans Vampire Hunters, c’est de détruire des monstres et de construire un arsenal aussi exubérant et efficace que possible. La version actuelle du jeu n’exige d’ailleurs même plus que l’on appuie sur la gâchette: le titre s’en chargera à votre place. Il ne nous restera qu’à tenter de survivre.
« Tenter » est d’ailleurs le bon mot, ici, puisque si la difficulté, tant décriée lors du premier essai du jeu, a été quelque peu revue à la baisse, cela ne prendra pas grand-chose pour voir ses points de vie fondre comme neige au soleil. Il y a bien des potions qu’il est possible de récupérer, ici et là, mais il faudra surtout compter sur des reliques spéciales et sur ses capacités d’esquive pour espérer triompher.
Pas vraiment question, non plus, de s’installer dans un coin et de trucider les monstres à mesure qu’ils se retrouvent dans notre ligne de mire: à moins de disposer d’améliorations conséquentes, les ennemis finiront toujours par être plus forts et nombreux, peu importe le nombre de balles tirées. Et cela, c’est sans compter les grands méchants, avec leurs pouvoirs spéciaux qui vous rendront la vie passablement dure.
On trouvera peut-être qu’il règne parfois une certaine confusion, dans tout cela; même avec des niveaux et des ennemis thématiques, on verra apparaître des samouraïs dans un village européen hanté, des oiseaux incapables de voler (et lâchant un cri de poulet au moment de mourir) dans un château, des pieds coupés géants, des robots… Avec les armes et améliorations déjantées en plus, notre écran aura des allures d’un mélange de feux d’artifice et de pots de peinture ayant explosé après avoir été échappés au sol.
Et… c’est plaisant. Rien de transcendant, on s’entend, et il faudra répéter les mêmes niveaux à de nombreuses reprises pour espérer disposer de compétences suffisamment développées afin d’espérer l’emporter. Mais ces niveaux sont assez diversifiés pour rendre la chose agréable, surtout si l’on se dit qu’on est là pour se vider le cerveau, pas pour construire un empire, ou résoudre des problèmes de logistique.
Par contre, on se demande bien où est le susmentionné vampire. À moins qu’il ne fasse partie des hordes de monstres que nous devrons occire? Quoi qu’il en soit, pour 10$, le jeu en vaut franchement la peine.
Vampire Hunters (toujours en accès anticipé)
Développeur et éditeur: Gamecraft Studios
Plateforme: Windows (testé sur Steam)
Jeu disponible en français (interface)