Atari, dont le nom était autrefois auréolé de gloire, retourne aux origines en dépoussiérant la série Sprint. Avec NeoSprint, les amateurs de course façon arcade en auront pour leur creuse dent, en plus de revenir en enfance.
En enfance, oui, car les véhicules proposés dans ce jeu – en fait, tout le style visuel, vraiment – rappellent les petites voitures avec lesquelles il était facile de s’évader, lorsque nous étions (beaucoup) plus jeunes. Ces bagnoles qui, dans notre imagination, filaient à toute vitesse, en allant même jusqu’à réaliser d’improbables cabrioles dans les airs, avant de retomber sur leurs quatre roues et de franchir le fil d’arrivée.
Ici, l’idée est similaire: en vue du dessus, on dirige notre voiture de course le long de différents circuits. Il faudra d’ailleurs apprendre à maîtriser la puissance et l’agilité de la dizaine de véhicules qu’il est possible de déverrouiller. Car il ne suffit pas de foncer à toute allure, à moins de vouloir foncer dans le mur et se faire dépasser. Non, il faudra doser l’accélération, le freinage, le dérapage contrôlé… Il y a aussi ces habiletés spéciales, comme le fait de suivre un rival pour profiter d’un coup d’accélération subite.
Sans oublier, bien sûr, ces sauts qui pourraient fort bien envoyer notre voiture dans tous les sens, entraînant un retard de plusieurs secondes fort précieuses.
Il faudra apprendre, enfin, à percuter et faire déraper ses adversaires. Car dans NeoSprint, il n’y a pas d’honneur: seulement des gens laissés derrière nous. Et cela, l’ordinateur va éventuellement finir par le comprendre. Car si, en mode solo, la première « campagne » – le premier championnat, en fait – est probablement trop facile pour son propre bien, la suite, elle, nous fait comprendre qu’il n’y en aura pas de facile.
Et c’est peut-être là où le bât blesse: jusqu’à présent, on nous vantait l’importance de bien conduire, de maîtriser le circuit, mais là, c’est la guerre.
En fait, une chose est claire: NeoSprint est un jeu d’abord conçu pour jouer avec des amis. Préférablement en groupe, assis devant la télé, en train de hurler parce qu’un malotru vient de faire déraper votre véhicule. À preuve cet éditeur de circuits, accessible depuis le menu principal, et qui ne demande qu’à servir à créer des pistes improbables. Pas aussi improbables qu’à Trackmania, heureusement, mais n’empêche: on imagine sans peine les créations loufoques qu’il sera possible de concevoir, justement en débloquant diverses pièces en remportant des courses contre l’ordinateur.
Sympathique comme tout, mais aussi avec un niveau croissant de difficulté qui forcera les conducteurs du dimanche en nous à apprendre à maîtriser nos réflexes, manette à la main, NeoSprint est un divertissement fort agréable. Vaut-il plus d’une trentaine de dollars? On peut en douter. Mais avec une vente, il s’agira certainement d’un titre à ajouter à sa collection.
NeoSprint
Développeur: Headless Chicken Games
Éditeur: Atari
Plateformes: PlayStation 4/5, Xbox One et Series, Nintendo Switch, Windows (testé sur Windows/Steam)