Six ans après une mission contre le clan ennemi des Fuma, et une fin funeste pour l’un des membres de la famille, les Tawara vivent une « retraite » de leur travail de shinobis – dire « ninja » fait mauvais genre, nous dit-on. Pourtant, le retour de ces mêmes Fuma les forcera à reprendre du service. Avec, à la clé, une possible apocalypse. Rien de moins!
Dans House of Ninjas, disponible depuis février de cette année sur Netflix, la famille Tawara, qui pleure encore la mort du fils le plus âgé, Gaku, six années auparavant, sera donc confrontée à un dilemme en apparence insoluble: tenter de vivre sa vie, tout en sachant que l’argent finira par ne plus suivre. Ou renfiler les habits sombres et ressortir les katanas, en risquant au passage la mort. Et pour quoi, au juste? Pour le simple sens du devoir?
Car être shinobi et protéger l’État, cela veut aussi dire non seulement accepter des missions sans trop savoir pourquoi, c’est aussi devoir se conformer à une série de règles particulièrement strictes. Comme l’interdiction de lier des relations amoureuses. Ou même de… manger de la viande.
Car oui, House of Ninjas donne dans la comédie, voire dans l’absurde, ou même dans le cliché. Comme cette histoire de végétarisme forcé. Ou cette agence gouvernementale appelée Bureau de gestion des ninjas, où travaille notamment un cliché ambulant du jeune homme socialement inapte qui passera d’ailleurs de longues minutes à faire fonctionner un projecteur et l’équivalent de PowerPoint dans la maison de nos héros…
Ou encore le plan machiavélique des grands méchants, dont se dégage une odeur assez entêtante de réchauffé.
Mais on peut comprendre l’idée derrière la série: il faut rejoindre le public. Et offrir quelque chose de trop niché, avec des considérations trop pointues, cela fera fuir les téléspectateurs. Fort heureusement, il y a assez de nouveautés, dans House of Ninjas, pour susciter un intérêt constant, y compris de la part de ce journaliste. Bon, on peut voir venir certains rebondissements, mais comme série du genre, on a certainement vu pire.
Divertissante, remplie d’action, avec quelques clichés, mais surtout avec suffisamment de suspense, le tout réalisé et tourné de fort efficace façon, House of Ninjas est idéale pour s’installer en bonne compagnie, pour déguster un repas ou un bon verre, et en ressortir satisfaits. À voir.