Des chercheurs européens et américains disent disposer de preuves selon lesquelles jusqu’à 246 millions de personnes, à l’échelle de la planète, seraient à risque d’être exposées à des niveaux de chaleur dangereux d’ici 2050, en raison de la crise climatique et du vieillissement de la population.
Dans leur étude publiée dans Nature Communications, ces scientifiques décrivent la façon dont ils ont utilisé des modèles climatiques pour évaluer les « zone chaudes » d’un peu partout sur la planète, en comparant le tout avec les projections démographiques pour ces mêmes endroits.
Comme les auteurs des travaux le rappellent, la planète se réchauffe en raison des gaz à effet de serre émis par l’activité humaine, gaz qui se retrouvent dans l’atmosphère. Mais ce ne sont pas toutes les parties de la Terre qui se réchaufferont dans la même proportion – certaines régions, comme des parties de l’Afrique et de l’Asie, devraient ainsi « cuire » davantage que d’autres.
Malheureusement, au même moment, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans est lui aussi en croissance; le nombre de sexagénaires devrait ainsi doubler d’ici 2050, avec un grand nombre d’entre eux vivant justement en Afrique et en Asie, dans des pays où l’air climatisé est chose rare.
Dans ses travaux, l’équipe de recherche note que bien qu’il y a déjà eu quantité d’études visant à mieux comprendre l’effet de la chaleur extrême sur les aînés, on en sait peu sur le nombre de personnes âgées qui pourraient être à risque, au cours des prochaines années.
En examinant les modèles climatiques, il est apparu que le nombre moyen de journées extrêmement chaudes, dans le monde, devrait passer d’environ 10 à 20, au cours des 30 prochaines années. Et ces journées extrêmes seront encore plus chaudes qu’à l’habitude, en fonction de l’endroit où elles se produiront, affirment les chercheurs.
Du côté de la démographie, les projections laissent présager du fait qu’environ le quart (23%) des 70 ans et plus vivront dans des parties du globe où seront enregistrées ces températures particulièrement importantes, comparativement à seulement 14% aujourd’hui.
Au total, affirment les chercheurs, de 177 à 246 millions de personnes âgées de plus de 69 ans pourraient vivre à des endroits où les habitants subiront régulièrement des températures dangereuses d’ici 2050, ce qui les placeraient à risque de subir ces chaleurs extrêmes, de souffrir de problèmes de santé liés à celles-ci, ou encore carrément de mourir.