Il y a vampires, et il y a vampires… Et dans V Rising, un jeu mêlant action, crafting et survie, le joueur sera appelé à incarner l’une de ces créatures qui domine la nuit, mais aussi à être très conscient des limites de ces personnages imaginaires. Car croyez-le ou non, il faudra violemment lutter pour sa survie dans un monde qui ne fait pas de quartier.
Développé par Stunlock Studios et publié par cette même entreprise, en compagnie de Tencent Studios, V Rising avait fait ses premières armes du côté de l’accès anticipé, il y a bientôt deux ans, avant de se mériter un lancement en bonne et due forme, il y a quelque jours, en ayant atteint la « version 1.0 ».
Nous voilà donc, à peine sorti de notre cercueil de bois vermoulu, après que la race des vampires, qui régnait autrefois en maître sur les terres connues, eut été quasi anéantie par des humains lourdement armés et organisés, aidés par de sinistres créatures. Enfin, sinistre pour nous, buveurs de sang que nous sommes.
Il faudra donc, seul ou entre amis, oeuvrer à reconstruire ce qui a été rasé, à commencer par notre château, qui n’est plus. Et pas question de demeurer dans la crypte humide d’où nous sommes. Non, il faudra bâtir un véritable repaire, muni des plus récents équipements allant du banc de travail aux appareils sophistiqués permettant de préparer sorts et autres objets magiques.
Le principe paraîtra familier aux habitués du genre: pour progresser, il faut récupérer des ressources, puis fabriquer des objets à partir desdites ressources, etc. Plus on avancera, plus on débloquera des améliorations, des pièces d’armure, des armes, des sorts ou encore des installations plus efficaces, plus terrifiantes. Et plus les ennemis que nous devrons affronter seront nombreux, déterminés et dangereux.
Autant le diable peut se trouver dans les détails, autant c’est justement du côté des petites choses que V Rising trouve grâce aux yeux des joueurs… et de ce journaliste.
Ainsi, il suffira de quelques heures pour constater à quel point ce jeu, qui peut peut-être sembler rébarbatif, au premier abord, est en fait une invitation à l’exploration et à l’aventure… malgré certaines contraintes.
Car oui, contraintes il y a; non pas cette mécanique du jour et de la nuit, qui est tout à fait utile – après tout, les vampires n’aiment pas trop l’astre lumineux, et celui-ci vous le fera sentir en vous faisant rapidement perdre des points de vie, et en vous confinant aux ombres… ou à la lueur de la lune –, mais plutôt cette idée qu’il faille absolument alimenter un live service, c’est-à-dire un jeu constamment en ligne auquel on se connectera régulièrement, afin de forcer, en quelque sorte, les joueurs à se brancher et à retourner constamment dans cet univers.
Veut-on nous vendre des choses supplémentaires? Il ne semble pas y avoir de microtransactions, pour l’instant. Peut-être souhaite-t-on seulement amener les joueurs à évoluer sur les mêmes serveurs, ou à se combattre les uns les autres?
Quoi qu’il en soit, ces limites arbitraires peuvent s’avérer un peu frustrantes. Fort heureusement, il est tout à fait possible de jouer seul, en créant son propre « serveur » où, heureusement, les décomptes ne se poursuivent pas, une fois le jeu fermé.
Tout cela peut sembler technique, et ce l’est, en partie, mais il faut savoir qu’à l’exception de ce cadre, il y a bien peu de choses à reprocher à V Rising. En fait, ce jeu est franchement très efficace. En plus de disposer d’un excellent système de combat et de visuels à l’avenant. Que demander de plus?
Titre très solide, malgré quelques imperfections qui auraient pu être gommées au passage, V Rising plaira non seulement aux amateurs de construction et d’exploration, mais aussi à ceux qui aimeraient bien améliorer leur apport en fer, quitte à planter leurs crocs dans une jugulaire bien tentante après un combat féroce.
V Rising
Développeur: Stunlock Studios
Éditeur: Stunlock Studios et Tencent Games
Plateformes: PlayStation 5, Windows (testé sur Windows/Steam)
Jeu disponible en français (interface et sous-titres)