Après un Tales of The Jedi sympathique, une série de courts-métrages d’animation où l’on apprenait notamment davantage de choses sur le comte Dooku et ce qui l’a fait basculé du côté obscur de la Force, voilà que Disney propose Tales of The Empire.
Comme le nom l’indique, on se concentre cette fois sur les méchants, notamment avec quelques épisodes portant sur les origines de Morgan Elsbeth, un personnage qui sera familier non seulement pour les amateurs de Mandalorian – on fait sa connaissance dans la deuxième saison de la série –, mais aussi pour ceux qui auront écouté Ahsoka, où elle est la « méchante en chef », aux côtés du Grand Amiral Thrawn.
En visionnant ces premiers épisodes, quelque chose devient rapidement clair: les scénaristes n’ont soit pas été en mesure d’aller jusqu’au bout de leurs idées, en raison des exigences de la compagnie et des restrictions inhérentes à la courte durée des épisodes (environ 15 minutes chacun), ou carrément parce que les idées ne sont pas là.
La preuve en est que ces épisodes sur Morgan Elsbeth, une sorcière de Dathomir, commencent de façon intéressante, avec une défense désespérée face aux troupes séparatistes et au terrible général Grievous, ils semblent rapidement tourner à vide.
En effet, ayant réussi à survivre de peine et de misère, Morgan dit souhaiter se venger, ce qui l’amènera à rejoindre l’Empire et à gérer ses concitoyens d’une main de fer. Mais se venger de quoi, ou de qui? Les séparatistes n’existent plus depuis des décennies, et il est clair que l’Empire est un prolongement de ces forces qui souhaitaient la chute de la République.
On nous évoque aussi un « plan », quelque chose de « plus grand » que Morgan elle-même… Mais aucune autre information ne sera donnée.
La suite des choses est un peu à l’avenant… En trois épisodes, on nous parle d’une Jedi qui était un personnage mineur dans la série Clone Wars, on la voit devenir une inquisitrice Sith, puis retrouver le « bon » côté de la Force et enfin mourir dans les bras d’une amie, elle aussi devenue une Sith, qui abandonnera ensuite les enseignements du côté obscur.
Fondamentalement, il n’y a rien de mal dans ces Tales of The Empire. Côté technique, l’animation est sans faute, avec même un niveau de détails que l’on ne voyait pas dans Clone Wars, à l’époque. Mais c’est du côté du scénario que le bât blesse. D’autant plus que sans écouter au moins trois autres séries différentes, on ne comprendra pas trop ce qui se déroule à l’écran. C’est franchement dommage.