En plein coeur de Londres, George se réveille, le 1er juillet 2022. Et encore une fois, toujours à la même date, après six mois d’une pandémie dévastatrice. Étrangement, il semble être le seul à constater cette répétition temporelle… jusqu’à ce qu’on vienne lui parler du Projet Lazare.
Au fil des décennies, les idées s’articulant autour du voyage temporel ont peu à peu exploré les nombreuses possibilités entourant ce concept aussi fascinant qu’impossible. Cette fois, dans cette série de science-fiction britannique, une équipe spéciale est chargée de la lourde tâche d’empêcher la fin du monde. Et si le pire survient, une machine à voyager dans le temps permet de reculer jusqu’au 1er juillet précédent.
Forcément, le concept de « fin du monde » dépend des gens, et nos personnages, George y compris, finiront par abuser de ce système, entraînant une cascade de conséquences qui pourraient être bien pires que les circonstances originelles. Au cours de la première saison, notre héros se retrouvera alors au coeur d’une série de conspirations, de traîtrises et de gestes en apparence utiles, mais qui seront non seulement futiles, mais potentiellement cataclysmiques.
La deuxième saison, elle, va au-delà du concept original… Comme s’il était rendu banal de déclencher une explosion nucléaire pour provoquer un retour en arrière dans le temps. Cette fois, un phénomène spatial provoque la destruction de la planète… deux semaines seulement après le plus récent 1er juillet. Pire encore, nos héros finissent par constater que ladite destruction a été déclenchée bien avant cette date butoir, ce qui semble condamner tout le monde à revivre éternellement les deux même semaines, en sachant qu’il est impossible de s’en sortir.
Cette fois, donc, il faudra réussir à contourner ce blocage temporel, ce qui mènera à une multiplication des « versions » de nos personnages. Certains s’en sortiront, d’autres pas…
Impossible de passer par quatre chemins: The Lazarus Project flirte régulièrement avec l’absurde, surtout lorsqu’il devient nécessaire de multiplier les cataclysmes, catastrophes et autres choix apocalyptiques, histoire de revenir en arrière. Heureusement, on ne tombe jamais dans le ridicule, mais l’on choisit plutôt d’accepter ce tango dangereux avec le chaos, pour le plus grand bonheur des téléspectateurs.
Audacieuse, au rythme bien souvent enlevant, The Lazarus Project est une série qui réussit à offrir une version originale et rafraîchissante du voyage temporel. Le tout en une poignée d’épisodes. À voir!