Lorsqu’il est question de trouver « le » bon ordinateur portatif pour répondre à ses besoins, les choix ne manquent pas. Mais puisque, comme cela est bien connu, trop de choix tue le choix, l’abondance d’options peut rapidement donner le tournis. Dans ce marché saturé, le fabricant Asus parvient à se démarquer en proposant le Zenbook 14.
D’abord, la forme: clairement classé parmi les ordinateurs ultralégers, l’appareil a des airs de grande tablette électronique. Et le dessus ressemble pratiquement à une oeuvre d’art discrète: sur fond sombre, des lignes en demi-teinte viennent strier l’ensemble. Pas de logo d’entreprise, pas d’artéfact visuel trop encombrant, rien du tout: à peine y verra-t-on le nom du modèle, dans un coin.
L’intérieur est tout aussi épuré; outre un minuscule cadre, au sein duquel s’intègre une tout aussi minuscule caméra, l’écran occupe la totalité de l’espace supérieur de l’ordinateur. Et en dessous, Asus propose un clavier aux touches suffisamment grandes pour permettre de taper aisément. Les exigences techniques étant ce qu’elles sont, il a fallu, pour conserver l’aspect confortable du clavier, réduire l’espace utilisé par les touches de fonction, au-dessus des chiffres et des lettres, ainsi que celui réservé aux touches fléchées, mais ce désagrément n’est que de courte durée.
On s’interrogera cependant, peut-être, sur la pertinence de placer la touche d’alimentation tout juste au-dessus du retour en arrière. Heureusement, l’ordinateur est assez futé pour ne pas s’éteindre sous nos yeux si nos doigts glissent, mais côté design, il est permis de s’interroger, malgré tout.
Fort heureusement, Asus se rattrape avec l’excellent pavé tactile, qui est non seulement de grande taille, mais aussi d’une grande précision, en plus de permettre l’utilisation de plusieurs doigts à la fois, notamment pour effectuer des zooms dans une image ou un document.
Écran à couper le souffle
Quant à la qualité d’image, elle est simplement époustouflante: rarement aura-t-on vu une image si nette, si vibrante. Le Zenbook trouve d’ailleurs ses lettres de noblesse au moment d’écouter du contenu vidéo, y compris en haute, voire très haute définition. Certes, l’ordinateur n’est techniquement pas en mesure d’afficher du contenu 4K dans toute sa splendeur – nous sommes « limités » à une résolution 3K –, mais la différence est-elle vraiment visible, dans ce contexte?
De son côté, la carte graphique intégrée ARC accomplit les tâches qui lui sont confiées sans rechigner. On ne lui demandera évidemment pas de permettre des séances de jeu avec des titres comme Doom: Eternal, surtout avec les options visuelles poussées au maximum, mais de toute façon, non seulement s’agit-il d’un ordinateur portatif, c’est surtout un ordinateur portatif ultraléger, ce qui laisse donc très peu de place pour des composantes gourmandes en espace et en énergie. Il suffit de comprendre que oui, il sera possible de lancer un jeu, de temps en temps, surtout si celui-ci a déjà quelques années au compteur.
Mais avec toutes ces fleurs vient aussi le pot: si le Zenbook 14 a de nombreuses qualités, il a aussi certains défauts.
Le premier est inhérent à la forme de l’appareil: encore une fois, le format ultraléger limite largement la capacité d’ajouter des ports et des connecteurs. Un port HDMI, deux ports USB-C/Thunderbolt, un connecteur USB pleine taille à haute vitesse, un port audio 3,5 mm permettant aussi d’y brancher un casque avec micro, et c’est tout. Et si l’on branche l’ordinateur pour le recharger, c’est l’un des ports USB-C qui sera utilisé à cette fin.
Rien de tout cela n’est catastrophique; simplement, il faudra éviter de multiplier les accessoires… ou se munir d’un concentrateur USB, par exemple.
Logiciels indésirables
Ce qui agace un peu plus, c’est lorsque vient le temps de lancer Windows 11 pour la première fois. On comprend que les fabricants ont des ententes avec Microsoft et avec d’autres entreprises pour que des logiciels soient déjà installés en vue de la première utilisation par le nouveau propriétaire de l’ordinateur.
Mais se rendre compte que l’antivirus McAffee, l’un des exemples les plus flagrants de programmes non seulement inutiles, mais également indésirables, voire pernicieux, fait partie de ces logiciels préinstallés, c’est franchement irritant.
Idem aussi pour l’application MyASUS, qui sert notamment à trouver des informations de mise à jour, etc., mais qui affiche… de la publicité? Pourquoi souhaiterait-on, après avoir dépensé au moins 1400 $ pour cet ordinateur portable, être bombardé de pubs? Asus n’obtient pas assez d’argent en vendant la machine elle-même?
Enfin, tous ces accrocs numériques peuvent être corrigés en quelques minutes, du moment que l’on fouille un peu dans les options. Pour les plus néophytes, toutefois, cette expérience peut s’avérer pénible.
Léger, efficace, offrant une superbe qualité d’image et une autonomie particulièrement impressionnante, le Zenbook 14 OLED d’Asus est un excellent choix pour la personne souhaitant favoriser la mobilité et la puissance embarquée. Outre quelques inconvénients, cet ordinateur est tout désigné pour ceux qui ne restent jamais en place très longtemps.