Le monde des superhéros souffre peut-être d’une fatigue, en raison de l’abondance de propositions toutes plus beiges les unes que les autres, mais cela ne veut pas dire que les gens de chez Disney/Marvel vont arrêter de chercher à plaire à ces amateurs de superpouvoirs. Et dans cette perspective, X-Men’97 est un retour réussi à une époque plus agréable… et audacieuse.
L’ajout du « 97 » dans le titre de cette nouvelle série animée n’est pas un hasard: on a évidemment souhaité s’inscrire dans la continuité de l’excellente oeuvre diffusée sur les ondes de la télé américaine au milieu des années 1990, avant la déferlante de films mettant notamment en vedette Patrick Stewart et Hugh Jackman, entre autres vedettes.
Sans surprise, il suffit de quelques minutes du premier épisode – les médias ont eu le droit d’en visionner trois – pour constater que la formule fonctionne: l’animation est de grande qualité, l’action est omniprésente, le thème musical, si cher aux oreilles de millions d’enfants et d’adolescents, à l’époque, a été dépoussiéré… Que demander de plus?
Bien entendu, il s’agit encore d’une série pour enfants et adolescents: les gens ne meurent généralement pas, les messages sociaux (contre l’exclusion, le racisme, la discrimination, etc.) ont la subtilité d’un éléphant, chaque épisode déboule à toute allure, mais doit-on vraiment demander plus que cela? Est-ce toujours nécessaire d’adapter ce genre de divertissement pour un public adulte?
X-Men’97 n’a pas la prétention de changer le monde. Tant mieux si le public en retire le message qu’il est important d’accepter les personnes qui sont différentes de soi. Mais il est aussi tout à fait possible de simplement profiter d’un produit télévisuel de qualité, à l’action frénétique, qui fait le pari de ramener l’une des grandes franchises d’animation de l’Âge d’or du genre.