Le service garantit la citoyenneté! Dans le monde fasciste de Starship Troopers, la guerre éternelle contre les Arachnides ne se gagnera pas avec de belles idées, mais avec des balles. Des milliards de balles. Et probablement quelques millions de soldats envoyés au casse-pipe. Bienvenue dans Extermination.
Développé par les gens de chez Offworld, le titre est le premier à offrir une expérience de tir à la première personne dans cet univers d’abord créé par Robert A. Heinlein, puis transposé au cinéma par Paul Verhoeven… avec des suites dont on oubliera volontiers l’existence.
En fait, il ne semble exister, pour l’instant, que deux jeux vidéo liés à cette franchise: Terran Command, un jeu de stratégie tactique en temps réel, et Extermination. Ce dernier nous place donc directement dans les bottes d’un soldat de l’infanterie mobile, ces troufions tués par dizaines, voire par centaines de milliers lors de l’ouverture du film de 1997.
À l’instar d’autres titres similaires, comme Vermintide, ou encore Darktide, Extermination nous propose une série de missions alternant entre la destruction de nids de bibittes sanguinaires et la défense d’avant-postes essentiels à l’effort de guerre, par exemple.
L’intérêt se trouve non seulement du côté de la possibilité de finalement incarner notre Johnny Rico intérieur et de dégommer des bestioles toutes plus dangereuses les unes que les autres, près de 30 ans après la sortie du film culte, mais aussi parce que les développeurs ont ajouté une composante de gestion de ressources et de construction de bases à la partie « on tire dans le tas ».
En fonction du mode de jeu, il faudra effectivement soit construire des défenses et des bâtiments offrant divers avantages, soit réparer les bâtiments et murailles déjà en place pour s’assurer de disposer d’au moins certains moyens de défense contre les hordes d’insectes géants.
Car il ne faut pas se leurrer: Extermination ne propose pas, du moins dans sa forme actuelle, de « gagner » contre les Arachnides. Ceux-ci sont toujours innombrables, et chaque minute passée en territoire ennemi augmente l’agressivité et le nombre des insectes mortels. On aura alors beau vouloir créer la plus belle, la plus efficace des bases, les missions où l’on trouve celles-ci – ou plutôt toutes les missions, en fait – se termineront avec un mélange de chaos sanglant, de défense désespérée et de fuite éperdue vers le vaisseau d’évacuation.
Avec des équipes allant jusqu’à 16 joueurs, Extermination peut rapidement devenir un jeu aussi stressant qu’agréable, surtout si les joueurs en question parviennent à se coordonner. Mais de là à rassembler 15 de ses amis pour aller « faire sa part » pour la Fédération, il y a un pas: qui peut effectivement réussir à réunir, puis à organiser une soirée de jeu comptant autant de gens? À l’âge adulte? Alors que certains ont des enfants?
Enfin, blague à part, Extermination est solide. On reprochera peut-être, à ce titre toujours en accès anticipé, de disposer de trop peu de missions et de niveaux pour rendre l’expérience véritablement palpitante. On déplorera aussi certains ralentissements lorsque l’action devient trop intense, ou encore ces instants où, dans la fureur des combats, l’engin physique commence à faire un peu n’importe quoi.
Titre solide, mais surtout titre qui est appelé à continuer de gagner en qualité et en ampleur, Starship Troopers: Extermination est un jeu satisfaisant qui devrait plaire non seulement aux amateurs de tir à la première personne, mais aussi aux inconditionnels de Verhoeven. En espérant que le développement se poursuive!
Starship Troopers: Extermination
Développeur et éditeur: Offworld
Plateforme: Windows (testé sur Steam)
Jeu non disponible en français