Trois ans et demi à peine après la sortie de The Last of Us Part II, le titre a maintenant droit à une version optimisée pour la PlayStation 5 avec des graphiques améliorés, des tableaux inédits et un tout nouveau mode de jeu.
Joel et Ellie, la seule personne ayant développé une immunité à l’épidémie de cordyceps menaçant l’humanité, ont traversé la moitié des États-Unis pour rejoindre les Lucioles, un groupe de résistants, dans le premier The Last of Us. Lorsque Joel a appris que l’unique façon de fabriquer un remède signifierait la mort de sa jeune protégée, il a causé un véritable bain de sang pour la rescaper, et les deux sont retournés à l’enclave de son frère Tommy dans le Wyoming.
Quatre ans se sont écoulés quand débute The Last of Us Part II. Sans trop dévoiler de l’histoire, le passé finit par rattraper Joel, et un événement aussi intense que tragique surviendra au début de l’intrigue, qui choquera les joueurs et perturbera profondément la petite vie paisible que les survivants menaient à Jackson. Cherchant à se venger contre les responsables, Ellie quitte alors le village fortifié pour entreprendre un dangereux périple vers Seattle, là où se terre une organisation nommée le Front de Libération de Washington, afin de régler ses comptes.

Contrairement au volet précédent où l’on incarnait principalement Joel, The Last of Us Part II Remastered met de l’avant Ellie, avec qui l’on passe la majorité du jeu. On joue également Abby à l’occasion, un tout nouveau personnage membre du Front de Libération de Washington, ce qui permet de mieux comprendre les motivations, pas si différentes, des deux protagonistes principaux. Pour le reste, les développeurs n’ont pas changé grand-chose à une formule déjà gagnante, et l’on retrouve essentiellement les mêmes mécaniques dans cette suite.
Même si on dispose d’un arsenal respectable (revolvers, carabines, fusils de chasse, arcs, grenades, etc.), les munitions sont rares, et la furtivité est souvent la meilleure approche pour affronter les dangers parsemant notre périple. Comme les infectés sont aveugles et se dirigent au bruit et que les groupes d’humains sont en supériorité numérique, il est souvent préférable de s’accroupir et d’approcher l’ennemi par derrière pour l’éliminer sans faire de bruit et éviter d’alerter le reste de la meute. On peut aussi lancer des briques ou des bouteilles pour créer une diversion et se faufiler à travers une zone sans avoir à se battre.

L’exploration est un élément essentiel de The Last of Us Part II Remastered, et il est conseillé de fouiller de fond en comble les environnements postapocalyptiques et les édifices décrépits le long de la route. On y récolte différentes matières premières, qui servent à fabriquer des items indispensables à la survie. L’alcool et le tissu sont utilisés pour les kits médicaux ou les cocktails molotov. Une lame et du ruban adhésif se transforment en surin, utile pour poignarder un ennemi. Le sucre et les explosifs donnent des fumigènes, et un explosif combiné avec une lame produit une bombe artisanale.
Les stimulants accumulés permettent de bonifier nos compétences, maximisant nos points de vie et augmentant l’efficacité des kits de guérison ou notre maîtrise des armes à feu. En mettant la main sur des manuels d’entraînement, on ouvre de nouvelles branches dans l’arbre de compétences. La ferraille récoltée sert à modifier ses armes lorsqu’on trouve un établi, et on peut améliorer la cadence de tir, la stabilité des fusils ou la capacité du chargeur, etc. Il y a encore une foule d’objets à collectionner dans cette suite, même si les exemplaires de la bande dessinée Savage Starlight du jeu précédent ont été remplacés par des cartes de superhéros.

Bien que l’écart de parution ne soit pas aussi grand qu’entre le premier The Last of Us et sa version remasterisée parue l’an dernier, les visuels ont quand même été clairement bonifiés dans cette suite pour tirer profit de la puissance de la PS5, et les graphiques figurent parmi les plus beaux de la console à l’heure actuelle. Paysages hivernaux recouverts d’une neige époustouflante de réalisme, faisceau de la lampe de poche éclairant les particules de poussière en suspension dans l’air, texture des vêtements sales et usés, les rendus contribuent à créer des environnements postapocalyptiques crédibles et immersifs.
Les développeurs ne se sont pas contentés d’ajouter une nouvelle couche de peinture à l’expérience. On retrouve aussi trois tableaux inédits, qui avaient été retirés de la version originale et qui sont jouables dans cette version. Le plus gros ajout est le mode de jeu de type « rogue-like » intitulé Sans retour, dans lequel il faut survivre le plus longtemps possible à des vagues de plus en plus nombreuses d’infectés. Cette fois-ci, les détenteurs de la version PS4 de The Last of Us Part II peuvent mettre le jeu à jour pour une dizaine de dollars, ce qui n’était pas le cas de la version remasterisée de l’opus précédent.
En bonifiant les visuels et en ajoutant du nouveau contenu, les développeurs chez Naughty Dog ont réussi à améliorer une expérience qui frôlait déjà la perfection, et The Last of Us Part II Remastered est rien de moins qu’un chef-d’œuvre, qu’il faut jouer au moins une fois dans sa vie.
9.5/10
The Last of Us Part II Remastered
Développeur: Naughty Dog
Éditeur: Sony Interactive Entertainment
Plateformes: PlayStation 5
Jeu disponible en français (textes à l’écran et voix parlées)