Une autre critique de jeu, un autre survivors-like à évaluer… Et même si ce journaliste cherche honnêtement à se plonger dans d’autres genres de jeu, on peut se dire qu’il n’y a souvent pas de mal à consacrer quelques heures à un autre émule de Vampire Survivors. Et avec sa vue à la première personne et sa gestion franchement différente des armes que notre personnage emploiera pour décimer des milliers d’ennemis, force est d’admettre que Vampire Hunters est différent.
Développé et publié en accès anticipé par Gamecraft Studios, le jeu possède tous les aspects des titres du genre: des hordes de monstres; une métaprogression permettant d’accroître peu à peu ses compétences, mais aussi de parfaire sa maîtrise de diverses armes, ou encore de débloquer canons et autres lanceurs d’eau bénite; une difficulté qui force à tenter rapidement de trouver des combinaisons gagnantes… On ne peut pas reprocher à qui que ce soit de reprendre une formule qui fonctionne.
Ce qui fait la différence, ici, c’est justement cette vision à la première personne: d’un jeu en vue du dessus, on tombe maintenant dans le jeu de tir à la première personne. Dès lors, la stratégie va très largement changer: impossible de rester en place pendant plus de quelques instants, dans ce qui semble pour l’instant être la seule arène accessible, dans le jeu, puisque les monstres, s’ils avancent généralement lentement, se feront un plaisir de vous surprendre et de vous attaquer sur les flancs, ou carrément le dos. Et donc, ce combat cartoonesque contre les forces du Mal devra impérativement se faire en mouvement.
L’autre changement, c’est la façon dont les armements sont représentés: plutôt que de simplement afficher les projectiles tirés par le joueur et les sorts qu’il pourra jeter, par exemple, on se retrouvera affublé d’un appareillage de plus en plus complexe pouvant à terme compter au moins une dizaine d’armes principales et secondaires, si ce n’est plus.
En ce sens, les amateurs de Mothergunship, autre jeu de tir à la première personne, où l’on devait créer son arme à l’aide de différentes pièces, un peu comme si l’on se retrouvait en possession d’un fusil Lego démentiel et fonctionnel, y trouveront leur compte. Et il y a effectivement quelque chose de jouissivement amusant à cumuler mitraillettes, lance-roquettes, fusils à rayons, lance-flammes et autres bidules pointus, tranchants et létaux.
Cela étant dit, le gros problème de Vampire Hunters en est un de difficulté: oui, il faut s’adapter à une nouvelle réalité, avec cette arène où les goulots d’étranglement sont très peu nombreux, mais on dirait que les développeurs ont un peu trop forcé la note lorsqu’est venu le temps d’établir l’équilibre entre les dégâts infligés par les monstres et ce que le joueur compte comme points de vie.
Ajoutez à cela des potions de soins beaucoup trop peu nombreuses, des compétences supplémentaires absurdes comme le fait de récupérer, au maximum, 1/10 de point de vie par seconde, alors qu’un monstre de base inflige huit points de dégâts en touchant notre personnage, et d’autres joyeusetés, et vous obtenez un jeu qui frustre rapidement ceux qui s’y collent. En près de quatre heures de jeu, le fait d’avoir réussi seulement trois fois à franchir la barre des 10 minutes écoulées, dans une partie, en dit long sur la difficulté du titre.
Vampire Hunters a plusieurs bonnes idées. Et on se prend, peu à peu, à vouloir rapidement replonger dans l’action, une fois notre héros terrassé. Mais il est impératif que les développeurs ajustent le niveau de difficulté si l’on souhaite que l’expérience soit plus agréable, et moins éprouvante. Cet appel sera-t-il entendu?
Vampire Hunters (en version accès anticipé)
Développeur et éditeur: Gamecraft Studios
Plateforme: Windows (testé sur Steam)
Jeu non disponible en français