La quasi-totalité des parents québécois se disent satisfaits de leur rôle parental, tout comme ils affirment se sentir proches de leurs enfants. Cependant, près de deux parents sur trois indiquent ne pas avoir suffisamment de temps pour prendre soin de leur progéniture, indique une nouvelle note d’information publiée par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Toujours dans ce document publié plus tôt cette semaine, près d’un parent sur cinq (17 %) juge que « leurs enfants sont la principale source de stress dans leur vie ».
Le coup de sonde, réalisé auprès de 19 127 parents dont les enfants sont âgés de six mois à 17 ans, indique également que la moitié des répondants (48 %) « ont fréquemment l’impression de courir toute la journée pour accomplir tout ce qu’ils ont à faire », alors que plus d’un tiers (35 %) affirment manquer de temps pour eux-mêmes ou pour leurs enfants (20 % des participants).
Est-ce un symbole de notre époque, avec les exigences en matière de performance, ou encore de travail? Quoi qu’il en soit, environ le quart des parents ayant répondu au sondage (24 %) affirment avoir un rythme de vie considéré comme très exigeant, souligne l’ISQ.
Plutôt que de mentionner une source extérieure de stress, ce sont les parents eux-mêmes, dans près de la moitié des cas (48 %), qui estiment s’imposer une pression en matière de gestion de leurs enfants. Un total de 17 % des répondants disent ressentir fréquemment de la pression de la part de leur famille, alors que cette proportion s’élève à 12 % lorsqu’il est question des médias et des médias sociaux.
Des défis numériques et financiers
Plusieurs obstacles se dressent sur la route des parents, indiquent encore les résultats du coup de sonde effectué par l’ISQ: environ 4 parents sur 10 (39 %) estiment qu’il est difficile de contrôler le temps passé par leurs enfants devant un écran, qu’il s’agisse de la télévision, d’un appareil mobile ou encore d’une console de jeux vidéo ou de l’ordinateur.
S’agit-il toutefois de cordonnier mal chaussé? Le quart des répondants soutiennent « qu’il est difficile pour eux de ne pas regarder leur cellulaire lorsqu’ils passent du temps avec leurs enfants », tandis que 43 % des parents interrogés « trouvent qu’ils utilisent trop leur cellulaire » pendant qu’ils se trouvent en compagnie de leur progéniture.
Les écrans, d’ailleurs, viendraient compliquer le rôle de parent dans 47 % des cas, alors que 35 % des répondants estiment que ces appareils numériques « génèrent des conflits et des tensions » entre eux et leurs enfants.
Côté finances, plus du quart des parents ayant participé à l’enquête (27 %) soutiennent ne pas être en mesure de joindre les deux bouts, ne serait-ce que pour répondre aux besoins de base de leur famille, soit le logement, l’alimentation et l’habillement. Jusqu’à 10 % des parents estiment que leur famille « est assez ou très endettée ».
Enfin, les mères se disent plus stressées que les pères, sont aussi plus nombreuses à affirmer que leur rythme de vie est très exigeant, et disent assumer plus souvent les responsabilités parentales et les tâches ménagères, souligne l’ISQ.