Qu’il y a-t-il de mieux que de folâtrer dans une verte forêt riante, entouré de papillons, au son du vent dans les arbres? Vider le chargeur de son arme automatique dans la tête d’une chenille ennemie, bien entendu. Et peut-être entendre les lamentations de sa femme? Développé par 2Awesome Studio, AK-xolotl est un jeu de tir roguelike qui ne laisse pas indifférent.
Au coeur de ce titre, le titulaire axolotl, dont le nom est détourné pour lui affubler rien de moins qu’une AK-47, la mitraillette soviétique cultissime. Et c’est avec cette arme (et de nombreuses autres) qu’il faudra faire le « ménage » dans la forêt, en tuant un grand nombre de créatures qui souhaitent aussi vous occire.
Comme tout bon roguelike, le joueur est appelé à trépasser et à recommencer les mêmes niveaux, encore et encore, jusqu’à ce qu’il ait mémorisé les méthodes d’attaque de ses ennemis, mais qu’il ait également développé ses compétences.
Et cet aspect est particulièrement développé dans AK-xolotl; il s’agit non seulement de débloquer de nouvelles armes de départ, par exemple, mais aussi de récupérer des bébés axolotls, histoire de les élever et de s’en servir comme personnages secondaires, chacun ayant des habiletés légèrement différentes. À moins que l’on décide de les sacrifier pour en retirer des avantages plus immédiats… À mesure que l’on progresse dans le jeu, ou que l’on tente de progresser, on aura ainsi accès à de nouvelles zones de notre « camp de base », si on peut l’appeler ainsi. Zones qui devraient nous donner un avantage plus marqué contre les ennemis, mais surtout contre la génération aléatoire.
En fait, ce journaliste présume qu’il s’agit de génération aléatoire. Non pas nécessairement pour les niveaux, mais surtout pour les emplacements où apparaissent les ennemis; combinez cela à un niveau de difficulté élevé et à un nombre particulièrement faible de points de vie (un maximum de trois, en commençant une partie, et un très faible nombre d’opportunités de reprendre du mieux), et vous obtenez un jeu absolument intéressant sur le plan visuel, certes, mais particulièrement frustrant.
Frustrant, oui, car l’impression de progrès est quasiment absente du « corps » du jeu, c’est-à-dire les séquences de tir. Pour le reste, on se demande bien pourquoi il est nécessaire d’élever des « enfants », ou encore de cuisiner pour ces derniers. Après tout, tout cela est mignon, mais ne devrions-nous pas avoir constamment hâte de replonger dans l’action, de foncer en tirant dans le tas? Ici, AK-xolotl semble pratiquement traiter le tout comme une arrière-pensée. Et une arrière-pensée frustrante, qui plus est. Dommage!
AK-xolotl
Développeur: 2Awesome Studio
Éditeur: Playstack
Plateformes: PlayStation (4 et 5), Nintendo Switch, Xbox Series S/X, Windows (testé sur Windows/Steam)
Jeu offert en français (interface et sous-titres)