Si l’éclatement de la pandémie de COVID-19, en 2020, a sonné l’arrêt temporaire des productions cinématographiques et télévisuelles au Québec, le secteur a connu, au cours des deux années suivantes, un fort rebond de la valeur de sa production, a révélé jeudi l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Dans une note d’informations, l’ISQ mentionne ainsi que cette valeur de production des industries du grand et du petit écran a connu un bond de 25 % en 2021-2022, pour atteindre 2,8 milliards de dollars, « un sommet historique ».
Selon la publication Profil de l’industrie audiovisuelle au Québec, cette forte croissance est largement imputable aux productions étrangères, qui ont repris le chemin du Québec avec la levée progressive des mesures sanitaires destinées à lutter contre la maladie.
La production interne, elle, a largement retrouvé son niveau de l’année 2019-2020, juste avant l’éclatement de la pandémie, avec un total de 313 millions en 2021-2022, contre 315 millions deux années auparavant.
La production étrangère, elle, est passée de 1,228 milliard , en 2019-2020, à 970 millions, en 2020-2021, puis à 1,432 milliard, en 2021-2022.
« Comme en 2019-2020, ce segment constitue la composante la plus importante de la production cinématographique et télévisuelle au Québec, et compte pour 51 % de la valeur de l’ensemble de la production en 2021-2022 », lit-on dans
Quant à la production télévisuelle indépendante, elle avait déjà repris son erre d’aller, en 2020-2021, avec 815 millions en investissements, contre 664 millions, l’année précédente. Et en 2021-2022, ce montant a encore augmenté, pour passer à 848 millions.
L’ISQ dénombre aussi une « nette progression » de la valeur des productions destinées à la diffusion en ligne (sur les plateformes de diffusion, notamment), valeur qui a quasiment doublé en raison d’un gain de 92 % entre 2020-2021 et 2021-2022, pour atteindre 67 millions.