Pour un joueur de football, il existe une façon d’être perçu comme plus gros sur le terrain: porter un gros numéro sur son gilet.
La relation de cause à effet semble douteuse, mais comme elle faisait déjà l’objet d’une croyance chez les joueurs— celui qui porte un plus petit numéro aurait l’air plus mince — des chercheurs du département de psychologie de l’Université de Californie ont choisi de tester le tout à deux reprises, chez deux groupes de participants.
Chaque fois, même résultat: les joueurs de football portant un gros numéro — entre 80 et 89, dans la première expérience — étaient, en moyenne, perçus comme plus gros que ceux portant un plus petit numéro —entre 10 et 19. Les « cobayes » qui se faisaient montrer deux images du même joueur portant un gilet différent, mais avec le même numéro, ne se rendaient pas compte qu’il s’agissait du même joueur, mais restaient avec cette impression qu’il était plus gros.
Dans la deuxième expérience, où les quatre chercheurs ont constaté le même effet, ils ont choisi des numéros dont les chiffres étaient simplement inversés: 17 et 71, ou 19 et 91.
Si leur observation devait se vérifier dans d’autres expériences, il pourrait s’agir d’un autre de ces raccourcis que prend régulièrement notre cerveau, lorsqu’il s’agit de classer de nouvelles informations. Dans ce cas-ci, même si ça n’a rien de logique, nous ferions inconsciemment une association entre le chiffre que le joueur a dans le dos, et sa taille.