Si, au lieu d’être un jeu de tir à la première personne, le très populaire Borderlands avait été un « twin-stick shooter » produit par un studio indépendant, il y a fort à parier qu’il aurait beaucoup ressemblé à Dust & Neon.
On ne joue pas à Dust & Neon pour son histoire, qui ne sert que de prétexte à l’action et se limite à purifier le monde de tous les robots y semant la terreur. Toutefois, en dehors de ses faiblesses narratives, le titre s’avère très amusant. Comme dans tous les « twin-stick shooters », on déplace notre personnage avec le bâton analogique de droite de la manette, et on vise avec le gauche. On peut aussi effectuer une roulade au sol afin d’éviter les tirs ennemis. Le jeu offre en plus un système de couverture assez basique, mais il faut maintenir le doigt sur la tranche pour rester à l’abri. Le niveau de difficulté est assez relevé, mais afin de compenser le manque de précision souvent associé à ce genre d’expérience, les contours du faisceau de notre arme sont affichés à l’écran, et deux flèches apparaissent autour d’une cible pour indiquer que l’on vise au bon endroit avant de faire feu.
Jeu de tir avant tout, Dust & Neon met à notre disposition une panoplie de revolvers, de fusils à pompe, de carabines et de snipers. Des statistiques détaillées indiquent les dégâts que chaque arme fait, ses chances de porter un coup critique, sa précision, sa facilité de maniement, et la quantité de balles maximale dans son réservoir. Les pièces d’équipement sont classées par couleur en fonction de leur rareté (ordinaire, rare, épique, légendaire). Malheureusement, on ne recharge qu’une seule balle à la fois en appuyant sur le bouton, ce qui n’est pas très pratique dans le feu de l’action. On peut transporter jusqu’à quatre armes différentes dans son inventaire, mais elles disparaissent quand on meurt, et il faut s’équiper à partir de zéro. Pour nous aider à traverser les moments plus difficiles, on peut acheter un Gonfle-tête, qui fortifie certaines de nos statistiques le temps d’une mission.
Les objectifs dans Dust & Neon sont assez simples, et chaque type de mission se répète à de multiples reprises avec des niveaux de difficulté variés : saboter une base ennemie, détruire des tonneaux toxiques, dévaliser un train en marche, nettoyer une zone de tous les robots qui s’y trouvent, ou affronter un chef robotique afin de débloquer la région suivante. Les batailles donnent de l’expérience et quand on monte de niveau, on obtient deux points de compétences que l’on peut investir dans les habiletés offensives (davantage de balles ou de précision de tir, dommages plus élevés avec les revolvers ou les carabines, etc.) ou défensives (augmentation des points de vie, recharge des armes ou déplacement plus rapide, réduction des dégâts subis, etc.). Une fois débloqués, tous les talents possèdent de quatre à six niveaux d’amélioration.
Il n’y a pas que les talents de son personnage qui se bonifient en progressant dans le jeu. On met également la main sur des plans Oméga disséminés à travers les tableaux. Ceux-ci ajoutent de nouvelles fonctionnalités à notre base, accordant des rabais à l’armurerie ou chez Frank le marchand de Gonfle-têtes par exemple. Le Crache-flingue distribue des revolvers ou des fusils à pompe gratuitement au joueur, le Clonomatic augmente les chances de trouver des armes rares dans les caisses aléatoires, et le Récupératomatic recrée une partie de l’arsenal en notre possession avant notre mort. Quant à elle, la boutique du Dr Joe vend des flacons boostant nos habiletés de manière temporaire. Plusieurs niveaux sont disponibles pour les fonctionnalités de notre base, et on les améliore avec les noyaux récoltés sur les nombreux robots éliminés.
Présenté dans une vue isométrique au-dessus de l’action, les rendus de Dust & Neon utilisent le « cel-shading », ce qui les fait beaucoup ressembler à ceux de Borderlands. Les cartes de missions proposent de petites régions restreintes, mais on peut pénétrer dans certains bâtiments, comme les banques, les prisons, les saloons ou les hôtels. Chaque tableau contient des caisses d’armes aléatoires, des tonnes de munitions, du butin en argent et des noyaux servant à améliorer notre base. Quand on tombe sur une arme moins bonne que celle qu’on possède déjà, un bouton permet de la démanteler en échange d’une somme d’argent. Le titre est très agréable, mais il aurait été vraiment génial de pouvoir y jouer en mode coopératif. C’est définitivement une opportunité manquée, qui aurait grandement augmenté son attrait.
Loin de révolutionner le genre et se démarquant principalement par son mélange de western et de science-fiction, Dust & Neon est malgré tout un excellent « twin-stick shooter », saupoudré d’éléments de RPG et de « rogue-lite ». Grâce à ses mécaniques solides, ce titre sans prétention procurera aux joueurs une bonne dose de plaisir.
7/10
Dust & Neon
Développeur : Netflix, David Marquardt Studios
Éditeur : Netflix, Rogue Games Inc.
Plateformes : Android, iOS, Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Windows (testé sur PS5)
Jeu disponible en français (textes à l’écran seulement)
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