On savait déjà qu’un régime végétarien signifiait moins de gaz à effet de serre qu’un régime à base de viande. Mais à quel point? Une nouvelle étude évalue que le premier représente le quart du deuxième.
Lea chercheurs de l’Université Oxford, qui se sont appuyés sur les habitudes alimentaires de 50 500 Britanniques, ont mis celles-ci en parallèle avec les données de 570 analyses de cycle de vie produites au fil des années autour de 38 000 fermes de 119 pays. Leur conclusion, parue le 20 juillet dans ls revue Nature Food: un régime essentiellement végétarien produit 75 % moins de gaz à effet de serre, 75 % moins de pollution de l’eau et utilise 75 % moins de terres agricoles, qu’un régime essentiellement carnivore.
La nuance réside dans le mot « essentiellement ». Leur définition d’un régime essentiellement à base de viande est au moins 100 grammes de viande par jour, l’équivalent d’un petit steak quotidien. En comparaison, une personne qui consomme 50 grammes de viande ou moins, est responsable de moitié moins de gaz à effet de serre et de pollution de l’eau, avec moitié moins de terres agricoles utilisées. La différence avec un régime végétarien est toutefois, dans ce cas, jugée peu significative par les auteurs, tout comme la différence avec les régimes à base de poisson.
Ce n’est pas une question de lieu géographique, insistent-ils: en dépit de variations parfois importantes dans les données — tout dépendant de l’endroit où la nourriture est produite — « la relation entre l’impact environnemental et la consommation à base d’animaux, est claire et devrait pousser à une réduction de cette dernière ».