Depuis le succès surprise de Vampirer Survivors, on ne compte plus les titres du sous-genre horde survivors, où l’on doit affronter des vagues de plus en plus nombreuses et agressives d’ennemis, tout en améliorant ses propres capacités. Halls of Torment, développé et publié par Chasing Carrots, reprend ce même fonctionnement, en y ajoutant quelques particularités provenant directement des années 1990.
Après tout, Vampire Survivors, avec ses visuels mélangeant les technologies des époques du Nintendo et du Super Nintendo, évoquait largement la période allant du milieu des années 1980 au début des nineties. Bien entendu, afficher des centaines d’ennemis à l’écran, avec des effets correspondant aux attaques et aux dégâts provoqués par notre personnage, par exemple, dépasse de loin les capacités des appareils de l’époque, mais Poncle, le développeur du jeu, était tout de même parvenu à recréer cette ambiance.
Cette fois, ce sont les amateurs de Diablo et d’autres jeux de rôle du genre qui seront comblés: Halls of Torment évoque directement cette époque particulièrement faste de l’histoire des jeux vidéo sur PC, où les capacités techniques commençaient enfin à rattraper les ambitions des développeurs.
Que ce soit directement en voyant l’écran d’ouverture, où le nom du jeu est surmonté de flammes qui évoquent à la fois le style d’animation de Blizzard, à l’époque, ou encore un gif animé qui n’aurait pas dépareillé sur une page Altavista, ou avec le type d’ennemis que l’on va occire par milliers – squelettes, bêtes démoniaques, magiciens maléfiques, etc. –, Halls of Torment joue sur la nostalgie, en adoptant même une formule tenant davantage du hack and slash, à la Diablo, encore une fois, que du shoot’em up évoqué par Vampire Survivors.
Cela se voit notamment avec des mécaniques plus développées pour soigner son personnage, qui pourra non seulement se soigner avec de la nourriture et des potions ramassées ici et là dans des caisses et des barils, mais aussi la capacité de régénérer soi-même ses points de vie, une habileté que l’on pourra renforcer lors des gains de compétences à chaque niveau franchi.
Pas question, non plus, de combiner jusqu’à six armes différentes avec autant d’accessoires; notre personnage sera plutôt doté d’une seule arme principale, à laquelle pourront se greffer des armes secondaires, celles-ci étant acquises en tuant des monstres plus résistants qui apparaîtront de temps à autre dans notre niveau.
Oui, fondamentalement, la formule est largement la même: tuer le plus de monstres possible et survivre pendant une trentaine de minutes. Avec à la fin, cette fois, un boss qui attaque rapidement et qui fait drôlement mal.
Et bien entendu, on débloque progressivement de nouveaux personnages, de nouveaux accessoires magiques que l’on pourra conserver de façon permanente, tout comme on utilisera l’argent amassé durant les combats pour améliorer ses capacités, avec des coûts de plus en plus élevés, histoire de créer des incitatifs pour tenter sa chance, encore et encore.
Si l’on peut possiblement déplorer, en un sens, que Halls of Torment soit moins folichon et exubérant que Vampire Survivors, avec un contrôle plus strict du thème, des visuels et du reste – personne n’offre ici, comme arme, un chien pouvant péter des fleurs –, l’expérience gagne toutefois en authenticité. Et il faut se l’avouer: le stress ressenti alors que les monstres foncent de tous côtés démontre que ce jeu repose sur des bases solides. Pour un peu plus de 6 $ sur Steam, c’est une affaire en or.
Halls of Torment
Développeur et éditeur: Chasing Carrots
Plateforme: Windows (testé sur Steam)
Jeu non disponible en français