On a l’impression de l’avoir attendue longtemps, cette troisième saison de la télésérie The Witcher… Et pourtant, la précédente déclinaison ne date que de la fin de l’année 2021. Est-ce à cause du fait que cette deuxième saison, mais encore plus le préambule proposé en début d’année, laissaient à désirer? Quoi qu’il en soit, Henry Cavill et ses compères sont de retour, et la partie va véritablement commencer.
Toujours désireux de protéger la jeune Ciri, héritière d’un trône conquis par les sinistres sbires de Nilfgard, Geralt of Rivia, notre sorcelleur national, retrouve la sorcière Yennefer of Vengerberg, qui tentera d’apprendre les rudiments de la magie à sa jeune protégée. Si, lors de la précédente saison, Ciri avait subi une partie de l’entraînement des sorcelleurs – en plus d’être poursuivie par un magicien mercenaire, Rience, qui obéit à un autre mage, tout aussi mystérieux que puissant –, cette fois, elle tente de se réfugier entre les murs d’Aretuza, l’académie des magiciens.
Mais autant à l’extérieur qu’à l’intérieur de ces murs, la guerre menace. Nilfgard n’a pas digéré sa première défaite contre les armées du Nord, alors que les rois de cette partie du monde, divisé entre la soif de porter la guerre chez l’ennemi, le besoin d’éteindre une violente guérilla elfique (aidée par Nilfgard) et les querelles intestines, forment autant de proies faciles.
À l’intérieur de ce maelström, Geralt tente tant bien que mal de demeurer neutre. Pas question, non plus, de livrer Ciri à qui que ce soit, la jeune femme étant non seulement une proie géopolitique de choix, mais aussi, semble-t-il, la clé d’un terrible cataclysme impliquant des forces allant au-delà de notre compréhension.
De façon largement plus dynamique que la précédente saison, où l’on suivait, de façon passablement ennuyeuse, les aventures de soldats et autres agents de Nilfgard, plutôt que les péripéties du personnage dont le travail consiste à… eh bien, tuer des monstres, cette fois, les gens de Netflix ont compris que les téléspectateurs souhaitaient voir Ciri, Geralt, Yennefer et le barde/poète Jaskier. Dont acte.
Cette troisième saison est donc un peu l’occasion de retrouver de vieux amis. Peu importe si le monde autour d’eux commence à sentir le brûlé, la progression psychologique de nos personnages principaux est juste assez importante pour avoir l’impression de grandir avec eux.
Bien entendu, les gens de chez Netflix connaissent les désirs de leurs abonnés… d’autant plus qu’il s’agit de la dernière saison où Henry Cavill interprètera le rôle principal, avant d’aller s’amuser dans l’espace pour des contenus liés à Warhammer 40k. Est-ce pour cela que l’on a scindé cette troisième saison en deux? Cinq épisodes tout de suite, et la suite le 27 juillet? Ou est-ce simplement pour s’assurer que les internautes demeurent abonnés plus d’un mois, idéalement, dans le but d’obtenir un deuxième mois de frais?
Puisque ce journaliste a suffisamment lu les livres de la série pour savoir ce qui va se produire ensuite, disons que le suspense n’est plus trop présent. Cela étant dit, la « coupure » entre les deux demi-saisons est arrivée pile au bon moment pour nous tenir en haleine.
On peut déjà affirmer que cette troisième saison de The Witcher est mieux réussie que la précédente. Quant à savoir si sa deuxième moitié sera encore meilleure, ça, ça reste à voir! La réponse le 27 juillet…