Les internautes québécois se tournent davantage vers les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et TikTok pour s’informer, révèle une nouvelle étude de l’Académie de la transformation numérique, alors que les médias en ligne, eux, perdent des plumes.
L’étude en question, intitulée Actualités en ligne, réseaux sociaux et balados (2022), démontre que les réseaux sociaux demeurent très largement utilisés au Québec, 79 % des répondants disant fréquenter de telles plateformes, avec des pointes à 91 % chez les 18 à 44 ans, de 85 % chez les diplômés universitaires, ou encore 82 % chez les femmes.
Et de tous les réseaux numériques visités, c’est Facebook qui caracole toujours en tête de liste, alors que 88 % des répondants ont dit s’y tourner dans un contexte de loisir, en progression de trois points de pourcentage par rapport à 2021.
Suivent, un peu plus loin derrière, YouTube (69 %), Instagram (39 %, en recul), puis TikTok (34 %, en forte hausse de 13 points de pourcentage). Lorsque vient le temps de se divertir, Twitter est très loin derrière, avec 22 % des réponses des internautes sondés, qui pouvaient sélectionner plusieurs options.
Lorsque vient le temps de travailler, le portrait est sensiblement le même pour les grands noms, à savoir que Facebook, YouTube et TikTok occupent toujours la tête du palmarès. LinkedIn réussit ensuite à se glisser en quatrième position, devant Instagram, WhatsApp et Twitter.
Au total, près de la moitié (48 %) des répondants ont indiqué passer entre une et trois heures sur les diverses plateformes sur une base quotidienne, en hausse de sept points comparativement à 2021.
La proportion de gens qui y consacrent de trois à six heures, elle, est en recul de sept points, à 19 %. Quant aux gens qui y passent de 6 à 12 heures, ils sont aussi nombreux, en 2022, qu’en 2021.
Médias et confiance
Comme le mentionne l’étude, « encore en 2022, on observe très clairement que les adultes québécois vouent une confiance beaucoup plus grande à l’égard des nouvelles et des actualités diffusées par l’entremise des médias traditionnels qu’à l’égard de celles diffusées sur les médias sociaux ».
De fait, entre 70 et 74 % des répondants disent faire assez, voire totalement confiance aux médias traditionnels en ce qui concerne les contenus de nouvelles qui y sont diffusés, alors que pour les médias sociaux, cette proportion chute largement, pour passer de 60 %, chez les 18 à 44 ans, à à peine 18 % chez les 55 ans et plus.
Pourtant, les réseaux sociaux sont la deuxième plus importante source d’information pour les participants à cette étude. La télévision demeure le premier endroit vers lequel se tournent les internautes lorsqu’il est nécessaire de s’informer, le petit écran obtenant l’aval de 68 % des répondants, en hausse de quatre points de pourcentage comparativement à 2021.
Les réseaux sociaux, eux, sont utilisés par 42 % des participants pour s’informer, un bond de neuf points par rapport à l’année précédente.
Suivent la radio (36 %), les sites web offrant du contenu d’information (36 %) et la presse écrite (22 %).
Le plus étrange, dans ces résultats, c’est que la proportion d’internautes se tournant vers les sites d’information est en recul de sept points de pourcentage, alors que le recours aux réseaux sociaux est en progression de neuf points.
Ce que l’étude ne dit pas, toutefois, c’est si les réseaux sociaux sont utilisés comme agrégateurs, c’est-à-dire comme source où trouver des liens vers des sites externes – donc des sites web offrant du contenu d’information. En ce sens, cela pourrait peut-être expliquer l’effet de transfert, en quelque sorte, des internautes dans ce contexte.