Si vous aimez les hack’n’slash, les jeux de plateformes et les « rogue-like », c’est votre jour de chance, puisque Death or Treat combine ces trois styles dans une seule et même expérience.
Death or Treat se définit comme un croisement entre Ori, Hollow Knight et The Nightmare Before Christmas, ce qui, avouons-le, constitue un programme assez ambitieux, mais cette description s’avère toutefois assez exacte. Dans le jeu, on incarne un fantôme nommé Scary qui, malgré son nom, est beaucoup plus adorable que terrifiant. Alors qu’il se pointe au village de Hallowtown, il découvre que tous les habitants ont mystérieusement disparu. C’est donc à nous que revient la tâche de faire revenir l’esprit de l’Halloween dans ce monde, en explorant et en affrontant les dangers qui se terrent à l’intérieur de l’usine voisine de Storyum. La trame narrative est plutôt mince, mais réussit tout de même à bien camper la prémisse de l’aventure qui en découle.
Le titre combine des mécaniques de jeu de plateformes et de hack’n’slash, le tout saupoudré d’éléments empruntés aux « rogues-like ». Le revenant que l’on contrôle dispose d’un saut, d’un double saut, d’une attaque principale, d’une attaque secondaire plus puissante, d’un sprint et d’un uppercut. Les commandes sont assez fluides, et faciles à prendre en main. Au début de chaque partie, on peut choisir une seule arme (on n’a accès qu’à un simple manche à balai en partant, mais un arsenal plus varié se débloque au fil de l’aventure), et l’une des trois compétences disponibles, dont l’explosion fantôme (invoquant une armée de compagnons explosifs), le sursaut (qui nous fait grossir et nous accorde une sorte de rage dévastatrice) ou un boomerang permettant d’atteindre les ennemis à distance.
En explorant chaque tableau et en éliminant les ennemis qui s’y trouvent, on amasse une grande variété de ressources, parmi lesquelles des bonbons, des morceaux de bois, des graines de citrouille, des pépites de métal, des ailes de chauve-souris, de la vitre ignifuge, du plasma cérébro-spinal, des rubis de sang ou des os. Quand on meurt (ce qui arrive la plupart du temps dans Death or Treat puisque le titre offre un niveau de difficulté assez élevé), on sélectionne les ingrédients que l’on souhaite conserver et ramener avec nous à Hallowtown. On ne possède seulement que cinq emplacements au début permettant de ramener des ressources au-delà de l’outre-tombe, mais on peut en obtenir davantage à mesure que l’on progresse dans le jeu.
Grâce aux ressources récoltées, on peut restaurer les différentes boutiques de Hallowtown, ce qui donne accès à un armurier ou encore des magasins vendant des compétences, des améliorations de santé ou d’inventaire. Au total, seize armes plus puissantes deviennent disponibles pour l’achat, comme le bâton de citrouille, la hache arachnéenne, la tronçonneuse vampirique ou la massue destructrice. On peut les équiper avant de lancer une nouvelle « run » dans l’espoir de se rendre plus loin. On peut aussi améliorer les trois compétences du jeu afin d’ajouter plus de projectiles ou d’infliger plus de dégâts aux explosions des fantômes, d’augmenter la durée de notre rage fantasmique, ou de recharger plus rapidement le boomerang.
Tracés à la main et clairement inspirés de l’esthétique de Tim Burton, plus spécifiquement du film The Nightmare Before Christmas, les visuels en 2D de Death or Treat constituent assurément l’un des plus grands attraits du jeu. Chauve-souris, monstres avec tête de citrouille, chats noirs, corbeaux, bourreaux cagoulés, toutes ces créatures habituellement associées à l’horreur et à l’Halloween possèdent aussi un côté mignon qui conviendra aux plus jeunes, et par sa grande sa qualité graphique, le titre donne carrément l’impression de jouer à un dessin animé interactif. Il n’est toutefois pas toujours évident de différencier les objets sur lesquels on peut sauter pour atteindre des régions plus élevées des simples éléments de décor.
Sans vraiment apporter rien de bien nouveau (à part peut-être sa facture visuelle), Death or Treat mixe de façon très efficace des mécaniques de hack’n’slash, de jeu de plateformes et de « rogue-like » pour créer une expérience solide, qui donnera du fil à retordre aux joueurs chevronnés malgré ses graphiques mignons et adorables.
6.5/10
Death or Treat
Développeur : Sanoa Studios
Éditeur : Perp Games, Perpetual Entertainment, Hawthorn Games
Plateformes : Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series S/X (testé sur PS5)
Jeu disponible en français (textes à l’écran seulement)
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