Le Québec a enregistré un gain de près de 150 000 nouveaux résidents en 2022, selon les plus récentes données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ); cette progression, lit-on dans une note d’information publiée mercredi, serait largement imputable à l’immigration internationale.
L’ISQ indique ainsi que le bond démographique de 2022 est « la plus forte croissance annuelle des 50 dernières années ».
Et pourtant, les naissances ont diminué sur le territoire québécois, l’an dernier, souligne la note d’information. En fait, cet « accroissement naturel », comme l’appelle l’ISQ, repose sur 80 700 naissance, contre 78 400 décès, pour une hausse d’à peine 2300 personnes.
C’est donc du côté de cet « accroissement migratoire total » que l’on recense la quasi totalité de la croissance observée. Et dans cette sous-catégorie, il faut aussi chercher le bond démographique auprès du « solde migratoire international », principalement avec les résidents non permanents (+ 86 700) et les immigrants (+68 700).
À l’opposé, le Québec a perdu 3100 résidents au profit des autres provinces canadiennes, et 5900 personnes ont quitté pour un autre pays.
Mais face à cette croissance démographique importante pour le Québec, le constat est clair si l’on tient compte de l’ensemble du territoire canadien : avec un taux d’accroissement de 1,7 %, l’an dernier, le Québec est dernier de classe parmi les provinces, où la moyenne a plutôt été de 3 %. « Le poids démographique du Québec dans l’ensemble du Canada diminue ainsi de nouveau légèrement pour se situer à 22,2 % au 1er janvier 2023 », a souligné l’ISQ dans sa note.
Une longue tendance en matière de naissances
Avec à peine 80 000 naissances au Québec, en 2022, l’ISQ affirme que le nombre de nouveaux petits Québécois a diminué de 5 % par rapport au nombre recensé en 2021. « Il faut remonter en 2005 pour trouver un nombre plus bas (76 341) », souligne l’institution gouvernementale.
« La diminution des naissances en 2022 s’inscrit dans une tendance générale à la baisse observée depuis 2013. Une reprise avait été constatée en 2021, mais celle-ci ne s’est pas poursuivie et pourrait en partie être le fait d’un rattrapage ponctuel de certaines naissances qui ont été repoussées en 2020 en raison du début de la pandémie de la COVID-19 », ajoute-t-on dans la note d’information.
Par ailleurs, le nombre moyen d’enfant par femme est passé à 1,49, l’an dernier, soit bien au-delà des 2,1 enfants nécessaires pour assurer le maintien de la population par les seules naissances.
Et avec une hausse des décès, notamment imputable à la pandémie de COVID-19, l’espérance de vie des Québécois a diminué, elle aussi, pour reculer de 9 mois et s’établir à 82,3 ans, soit 84,1 ans chez les femmes et 80,5 ans chez les hommes.