Au Texas, une nouvelle compagnie croit avoir trouvé un filon : recycler les plus anciens panneaux solaires qui, après une trentaine d’années, sont en fin de vie. Un aperçu d’un marché qui permettrait de garder les (nombreux) futurs panneaux solaires loin des sites d’enfouissement.
C’est que ces panneaux contiennent des matériaux qui ont de la valeur, pour autant qu’on se donne la peine de les séparer du cadre d’aluminium, du verre et du câblage: de l’argent, du cuivre et du silicium cristallin. Des composants qui peuvent être vendus, ou réutilisés.
SolarCycle, la jeune pousse née en 2022 dont parle un récent reportage du magazine YaleEnvironment360, n’est pas la seule aux États-Unis : cinq d’entre elles arrivent à un moment où un grand nombre de panneaux solaires, installés dans les années 1990 ou 2000, ont besoin d’être remplacés. Et dans les décennies à venir, il y en aura beaucoup plus. « La perspective d’un futur encombrement de panneaux périmés » fait s’accélérer les efforts pour développer des installations dont auront besoin des villes et des grandes compagnies: le solaire représente actuellement, insiste le magazine, la source d’énergie qui connaît la plus forte croissance aux États-Unis.
En Europe, deux firmes néerlandaises annonçaient récemment avoir créé un panneau solaire qui serait entièrement recyclable, et moitié moins lourd que ses prédécesseurs.
Un rapport de 2021 du National Renewable Energy Laboratory, une agence du département américain de l’Énergie, évoquait que le recyclage des panneaux solaires, en plus de s’inscrire dans la logique de l’économie circulaire — où on réduit les déchets en réutilisant tout ce qui peut l’être — permettrait de réduire les coûts des futurs panneaux, et rendrait la chaîne de production moins dépendante d’un petit nombre de pays producteurs, situés pour la plupart en Asie.