Le nombre d’agents de la paix poursuit sa baisse entamée il y a une plus d’une décennie, d’un océan à l’autre; selon une note d’information publiée par Statistique Canada, plus tôt cette semaine, on comptait, l’an dernier, 181 policiers pour 100 000 habitants au pays, soit une diminution de 1 % comparativement à l’année précédente.
Au dire de l’agence fédérale, les différents services de police du pays employaient, l’an dernier, quelque 70 566 agents, soit 406 de plus qu’en 2021. Mais cette croissance n’a pas été suffisante pour compenser, en quelque sorte, pour l’augmentation du nombre d’habitants du pays, ce qui entraîne cette diminution.
« En 2021-2022, les services de police au Canada ont embauché 2076 policiers et policières, et 1894 recrues. Pour ces deux catégories d’emploi combinées, il s’agit de 914 embauches de plus comparativement à la période de collecte précédente », indique encore la note d’information.
Et au cours de la plus récente période pour laquelle des données sont disponibles, soit encore 2021-2022, le nombre de policières embauchées a bondi de 15 %, alors que le nombre de recrues féminines a, lui, augmenté de 16 % par rapport à l’année précédente.
Avancées pour les femmes, mais pas pour les personnes racisées
La situation semble effectivement s’améliorer pour l’équilibre entre les sexes, au sein des différents services de police. Ainsi, la représentation féminine serait en augmentation constante depuis le début de la collecte des données sur le genre des policiers, en 1986, indique Statistique Canada.
Il y a bientôt 37 ans, les femmes ne comptaient que pour 4 % des forces policières; en 2022, cette proportion était plutôt passée à 23 %. En date du 15 mai 2022, on comptait 16 008 policières au Canada.
L’état des choses est cependant bien moins reluisant lorsqu’il est question d’intégration des différentes minorités ethniques au sein de la police : moins de 10 % des agents sont ainsi issus de l’une ou l’autre de ces communautés ethniques. Dans l’ensemble de la population, pourtant, c’est plus d’un Canadien sur quatre (26,5 %) qui se retrouve dans cette situation.
« En 2022, parmi les services de police pour lesquels ces renseignements étaient disponibles, 8 % de l’ensemble des policiers et policières étaient des personnes racisées », écrit Statistique Canada.
Quant aux Autochtones, leur proportion au sein des forces policières s’approche de leur poids démographique en 2021, soit entre 4 et 5 %. Dans les services de police des Premières Nations, ce taux passe à plus de la moitié (56 %); dans les services municipaux, il chute plutôt à 1 %, alors qu’il est de 2 % au sein de la Sûreté du Québec et de la Police provinciale de l’Ontario et de 7 % à la Gendarmerie royale du Canada.
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