La situation financière des ménages canadiens demeure précaire, révèle Statistique Canada dans une nouvelle note d’information; ainsi, en date de l’automne dernier, plus du tiers des familles d’ici indiquaient avoir eu de la difficulté à répondre à leurs besoins financiers au cours de l’année précédente. Et le quart (26 %) des habitants du pays indiquaient être à 500 $ ou moins d’être « dans le rouge ».
Toujours au dire de l’agence fédérale, les femmes (29 %) sont plus nombreuses que les hommes (24 %) à ne pas pouvoir faire face à une dépense imprévue d’un demi-millier de dollars.
Parallèlement à ces problèmes financiers, près de la moitié (44 %) des répondants à l’enquête de Statistique Canada ont mentionné être « très préoccupés » par la capacité de leur ménage d’acheter une propriété ou de payer le loyer.
Comme le rappelle l’agence fédérale, l’indice des prix à la consommation a connu une hausse record l’an dernier, soit de 6,8 points de pourcentage. Il s’agit de la plus forte augmentation depuis 1982, alors que l’inflation atteignait alors 10,9 %.
Cependant, la hausse des prix a été davantage marquée du côté des transports (10,6 %), notamment en raison des prix du carburant, et des aliments (8,9 %), où là encore, le prix de l’essence et du transport des marchandises a joué un rôle en poussant les tarifs à la hausse.
Selon Statistique Canada, ces hausses de prix et les pressions financières qui en résultent n’ont pas le même impact sur l’ensemble de la population nationale. Ainsi, près de la moitié des 35 à 44 ans (46 %) ont mentionné «qu’il avait été difficile de répondre à leurs besoins financiers au cours des 12 mois précédents, ce qui représente la proportion la plus élevée de tous les groupes d’âge. Au deuxième rang venaient les personnes de 45 à 54 ans (41 %). Les personnes de 65 ans et plus (25 %) étaient les moins susceptibles de faire état de telles difficultés », lit-on dans la note d’information.
Ce sont aussi les 35 à 44 ans qui sont le moins en mesure de faire face à une dépense imprévue de 500 $, soit 35 % de ces répondants.
De leur côté, les personnes racisées subissent parfois des contraintes financières supplémentaires pour se loger : « 74 % des personnes noires et 65 % des personnes sud-asiatiques ont déclaré être très préoccupées à cet égard », souligne l’agence fédérale.
Malgré toutes ces difficultés, l’optimisme est de mise pour une partie de la population. De fait, 37 % des 25 à 34 ans jugent que leur situation financière devrait s’améliorer au cours des 12 prochains mois, contrairement aux plus âgés. Chez les 65 ans et plus – dont la situation financière est cependant généralement déjà meilleure que chez les plus jeunes –, à peine 7 % des répondants envisagent des cieux monétaires plus cléments.