L’industrie des jeux vidéos a beau avoir 50 ans au compteur, admettre que l’on aime bien s’installer devant un écran, console ou clavier en main, voire même sortir son téléphone, semble être gênant, lorsque vient le temps de tenter de séduire une nouvelle personne. C’est du moins ce qui ressort d’un récent sondage commandé par l’entreprise SolitaireBliss.
Selon leur coup de sonde effectué auprès de 1006 joueurs et de 863 personnes fréquentant des joueurs, environ la moitié (53 %) seulement des amateurs de jeux vidéo mentionnent cet intérêt lorsqu’ils rencontrent quelqu’un pour la première fois.
Certains problèmes liés au jeu expliquent peut-être cette réticence : chez les gens ayant fréquenté des joueurs, les deux tiers ont mentionné que leur partenaire avait brisé une promesse en raison de temps passé à jouer. Et environ le quart ont indiqué que leur partenaire avait préféré lancer une partie, plutôt que de s’adonner aux plaisirs de la chair.
De leur côté, 7 joueurs sur 10 ont indiqué être ouverts à réduire leur temps passé devant l’écran, histoire de maximiser leurs chances de trouver un partenaire.
Toujours selon le sondage, 29 % des répondants vont même jusqu’à dire avoir été embarrassés d’admettre qu’ils jouaient à des jeux, alors que 49 % des amateurs de ce genre de divertissement se sont sentis jugés par leurs parents. Cette proportion passe à 28 % lorsqu’il est plutôt question d’un proche.
Et cet intérêt pour les jeux vidéo viendrait compliquer le fait d’entretenir une relation de couple : près d’un joueur sur trois a mentionné qu’il était plus difficile d’être en couple avec une personne qui ne joue pas.
Chez les femmes, de façon surprenante, cet état de fait est encore plus marqué, alors que 40 % d’entre elles mentionnent les écueils qui apparaissent si elles fréquentent des personnes qui ne s’adonnent pas à ce loisir.
Qu’est-ce qui suscite ces difficultés, au fait? Pour 43 % des répondants, cela s’explique par le fait que le ou la partenaire qui ne joue pas peine à comprendre l’intérêt de la chose; une différence en termes de priorités est aussi évoquée par 30 % des personnes sondées, alors que 27 % mentionnent que le temps passé à jouer provoque de la frustration chez l’autre.
Plusieurs joueurs sondés ont également reconnu que leur passion pouvait parfois avoir des conséquences négatives concrètes : près de la moitié (45 %) d’entre eux ont indiqué que leur temps passé devant l’écran les avait empêchés d’accomplir des tâches ménagères, alors que près du tiers (30 %) reconnaissent qu’ils ont éprouvé de la difficulté à porter attention aux autres.