La multiplication des tirs de missiles par la Corée du Nord, y compris, la semaine dernière, ce qui pourrait s’apparenter à un nouveau genre de missile balistique intercontinental, inquiète sur la scène internationale, y compris jusque dans les officines des Nations unies.
Lors d’un passage devant le Conseil de sécurité, lundi, la cheffe des affaires politiques de l’PONU, Rosemary DiCarlo, a évoqué des informations officielles de la Corée du Nord voulant que la dictature de Pyongyang a tiré un missile sur une distance de 1000 km, et une altitude d’environ 6100 km, soit bien au-delà de l’atmosphère terrestre.
« Il s’agirait du premier test réussi du missile le plus gros et le plus puissant de la RPDC, capable d’atteindre toute l’Amérique du Nord », a-t-elle déclaré, selon des propos rapportés par l’ONU.
Toujours selon Mme DiCarlo, il s’agit de la plus récente déclinaison d’une « série d’activités alarmantes » liées aux programmes de missiles et d’armes atomiques de la Corée du Nord.
Cette année seulement, le régime communiste a ainsi procédé à plus de 60 tirs de missiles, dont deux missiles à portée intermédiaire, et trois autres ayant la capacité de rejoindre d’autres continents.
D’autres lancements ont été effectués à l’aide d’armes qui pourraient emporter des ogives atomiques de moindre puissance, c’est-à-dire des armes « tactiques ».
« Cette année, la Corée du Nord a également procédé à des tirs utilisant la technologie des missiles balistiques pour tester des armes dites hypersoniques et des systèmes satellitaires », a poursuivi la haute responsable de l’ONU.
De plus, la Corée du Nord n’a émis aucune notification de sécurité de l’espace aérien ou maritime pour aucun de ces tirs. « Les lancements inopinés représentent un risque sérieux pour l’aviation civile internationale et le trafic maritime », a-t-elle souligné.
Ces lancements ont ainsi entraîné au moins une fois le déclenchement d’une alerte dans plusieurs régions du Japon, pays voisin de la Corée du Nord; plusieurs armes nord-coréennes auraient ainsi survolé le territoire japonais avant de s’écraser dans les eaux du Pacifique.
À la lumière de ces faits, et en tenant compte de la réalité selon laquelle la Corée du Nord poursuit son programme nucléaire, malgré les résolutions de l’ONU en ce sens, Mme DiCarlo a réitéré ses appels pour que Pyongyang « s’abstienne de prendre de nouvelles mesures provocatrices et se conforme à ses obligations internationales en vertu des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ».
Voilà 10 occasions où cette instance onusienne se réunit à propos de la Corée du Nord, et ce, pour la seule année 2022.
« Les tirs répétés de missiles, la rhétorique conflictuelle et les exercices militaires contribuent à « un cycle action-réaction négatif » alors que les tensions continuent d’augmenter, sans « aucune porte de sortie en vue » », a encore déclaré Mme DiCarlo.