Une autre année, un autre téléphone? On pourrait peut-être le penser, avec la sortie, chez Google, des appareils Pixel 7 et Pixel 7 Pro. Mais pour ceux qui résistent encore et toujours à cette idée de changer constamment de téléphone, cette nouvelle fournée pourrait réserver plusieurs surprises fort intéressantes.
Bien entendu, qui dit téléphone, de nos jours, dit aussi appareil photo. Impossible d’y échapper, et les grands fabricants le savent. Voilà pourquoi on nous promet toujours des photos plus nettes, des objectifs plus complexes, des modes de prise de vue encore plus impressionnants. Et force est d’admettre qu’on risque même de s’y perdre, tant les possibilités sont diverses.
Déjà, le Pixel 7 Pro (mais aussi le Pixel 7), avec son principal objectif de 50 mégapixels, offre des clichés de très grande qualité : les détails sont nets, le traitement automatique est efficace, et on peut aisément s’amuser à zoomer sur certains aspects des photos pour en faire ressortir toute la complexité, sans se retrouver devant un mur de pixels indéchiffrables.
L’appareil photo frontal n’est pas non plus en reste, y compris lorsque vient le temps de déverrouiller son téléphone. La fonction est si rapide et précise, en fait, que l’on n’aura pratiquement jamais besoin d’entrer son code d’identification (ou de tracer son symbole de déverrouillage) : il suffira de brièvement déposer son doigt sur le détecteur d’empreintes pour simplement confirmer que nous souhaitons bel et bien utiliser notre téléphone, comme la détection faciale fait tout le reste du travail.
Signe des temps, toutefois, le système éprouve encore de la difficulté lorsque nous portons un masque de procédure. La COVID-19 est-elle terminée, chez le géant technologique américain? Ce n’est qu’un détail, bien entendu. Après tout, détection faciale ou non, déverrouiller son téléphone ne prendra généralement que quelques secondes, tout au plus.
Pour le reste, on apprécie franchement l’utilisation de la version 13 du système d’exploitation mobile Android. Une mise à jour a toutefois été nécessaire, en début d’utilisation aux fins de cet article : sur l’appareil testé, les fonctions de l’appareil photo étaient lentes, surtout lorsque venait le temps de changer de mode, en passant de l’option portrait à l’option paysage, par exemple. Heureusement, tout cela est chose du passé.
Autrement, la pile de 5000 mAh permet de largement dépasser les 48 heures d’une utilisation « normale » – du moins, normale pour ce journaliste, c’est-à-dire consulter des courriels, naviguer un peu en ligne et utiliser des applications sociales comme Twitter et Instagram. Pour le Pixel 7, la pile est un peu moins performante, à 4355 mAh, mais cela devrait aussi amplement suffire pour au moins 48 heures de fonctionnement, voire presque une journée de plus.
Dans le pire des cas, la recharge rapide, à l’aide d’un câble USB-C, prendra environ deux heures.
Avec des composantes de très bonne qualité, un « moteur » puissant à l’intérieur, une pile qui permettra d’éviter d’angoisser à l’idée de se brancher le plus vite possible, et toutes les options d’Android 13, le Pixel 7 est un très bon choix si l’on souhaite remplacer un appareil vieux de quelques années.
Par contre, faut-il choisir la version Pro, plutôt que la version « normale »? Avec une différence de 400 $, le Pro se vendant un peu sous les 1200 $, contre 800 $ pour le Pixel 7, on aurait tendance à recommander le second choix, surtout si le budget est serré. Mais si l’on estime que ce nouveau téléphone servira pendant de nombreuses années, alors la version Pro pourrait effectivement être plus indiquée.
Une montre, avec ça?
Il y avait déjà les écouteurs, voici maintenant la montre connectée : Google lance aussi sa montre « intelligente » Pixel Watch, qui est accompagnée des fonctionnalités de la compagnie FitBit. Cela revient donc à dire que l’appareil peut à la fois servir de montre et de « borne de notifications », en quelque sorte, mais aussi de témoin pour nos activités sportives allant de la course à pied au vélo, en passant par la nage.
Avec un écran tactile qui recouvre l’ensemble de la face supérieure et un bracelet fait d’un matériau aux allures de plastique et de caoutchouc qui est particulièrement doux – et qui n’accroche donc pas les poils du poignet, fort heureusement –, cette Pixel Watch est franchement élégante. Il est aussi possible de pousser cet aspect un peu plus loin, en commandant un bracelet en cuir.
Cela étant dit, si la Watch fonctionne généralement très bien, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une montre; une montre dopée aux stéroïdes, certes, avec de nombreuses fonctionnalités supplémentaires, certes, mais une montre tout de même, avec un espace d’affichage et d’interaction limité.
Ainsi, il faudra généralement faire défiler les notifications avec la molette, par exemple, pour prendre connaissance de l’ensemble des messages, et si l’on peut recevoir des appels sur sa montre, à la manière des séries de science-fiction d’antan, il faut évidemment s’assurer que le téléphone n’est pas loin, et la qualité sonore sera forcément passable.
Quant au clavier tactile pour taper des messages, ou simplement notre code de déverrouillage de la montre, celui-ci est si petit qu’on se prendrait à souhaiter disposer d’un stylet.
Bref, Google a réussi à intégrer bien des choses dans sa Pixel Watch, mais c’est la fonction première de l’appareil qui limite malheureusement ses possibilités. On notera, d’ailleurs, que cette pléthore d’options a un coût : il faudra recharger sa Pixel Watch tous les deux jours, à peu près. Encore une fois, cette tâche n’est pas agaçante, mais cela oblige à traîner avec soi le câble spécifiquement conçu pour ce faire.
Et donc, faut-il dépenser 500 $ pour la Pixel Watch? La question se pose; c’est sans doute cher payé pour ce qu’elle permet de faire. Cela étant dit, pour compléter cet écosystème technologique que Google met lentement en place, cet ajout est bel et bien envisageable.