Dans un futur lointain, la civilisation humaine n’est plus. Ou, en fait, il n’en reste que quelques lambeaux, ici et là, alors que la grande majorité des preuves de notre existence se trouvent ensevelies sous des centaines de mètres de sable. Bienvenue dans Outresable, un nouveau monde désolé créé par Hugh Howey.
On connaissait sa trilogie Silo, où des groupes d’humains survivent tant bien que mal dans d’immenses constructions souterraines, avec, en toile de fond, une sorte de culte apocalyptique s’articulant autour de la survie du plus fort. Maintenant, dans Outresable, paru du côté du Livre de poche, des groupes tentent de tirer leur épingle du jeu dans une partie autrefois verdoyante et animée du Colorado.
Maintenant, il ne reste presque plus rien : à peine des bourgades, ici et là, entre les gigantesques dunes. Pour gagner leur vie, des hommes et des femmes un peu fous plongent dans le sable, à l’aide de combinaisons spéciales permettant de liquéfier le sable, afin de tenter de retrouver les trésors d’une époque disparue. Avec, à la clé, la mythique cité de Danvar, qui contiendrait des richesses infinies.
Dans ce monde difficile, où chaque gorgée d’eau vaut son pesant d’or, et où le sable menace à chaque instant de tout ensevelir, nous faisons la connaissance de Palmer, un jeune plongeur, et de sa famille. Si le jeune homme souhaite, comme tous les autres plongeurs, découvrir Danvar et ne plus jamais s’inquiéter de devoir payer sa nourriture ou son eau, Outresable a droit à des détours scénaristiques qui pourraient parfois avoir l’air étranges.
Car au-delà de cette quête de Danvar, Hugh Howey nous propose aussi cet arc narratif autour de la famille de Palmer, en plus de l’apparition de méchants aux visées plus que funestes… Tout cela pourrait s’intégrer correctement dans un récit s’étalant sur quelques épisodes (ou volumes), ou encore dans un roman plus long, mais l’auteur a fait le choix de conclure son histoire après un roman de taille moyenne, seulement. Et aucune suite ne semble prévue, pour l’instant.
Cela ne veut pas dire qu’Outresable se termine en queue de poisson, ou que le monde que l’on y crée n’est pas intéressant. Le problème, c’est qu’on a l’impression que le récit part un peu dans tous les sens, sans que l’on puisse correctement en développer chaque embranchement.