Il est parfois éreintant de devoir suivre des scénarios compliqués, remplis de drames, de moments déchirants et de séquences larmoyantes. Voilà pourquoi Confess, Fletch, une comédie mettant en vedette Jon Hamm, tombe à un moment si approprié.
Réalisé et coscénarisé par Greg Mottola, qui était aussi à la barre de Superbad, de Paul et de Keeping Up with the Joneses, entre autres, Confess, Fletch est l’adaptation d’un roman de Gregory McDonald publié en 1976, dans le cadre d’une série mettant en vedette I. M. Fletcher, un homme en apparences tout à fait banal, et même un peu maladroit et niais, mais qui cache des talents inattendus.
Dans le film, donc, Fletch, envoyé à Boston pour enquêter sur le vol de tableaux appartenant à un comte italien fortuné, dont il fréquente maintenant la fille, se retrouve rapidement mêlé à une sombre affaire de meurtre, puisqu’il trouve le cadavre d’une jeune femme dans la maison qu’il loue.
Soupçonné par la police, et plus spécialement par le taciturne Monroe (Roy Wood Jr.), Fletch, joué par Jon Hamm, tentera de résoudre ce qui finira par ressembler à une série complète de crimes qui semblent s’emboîter les uns dans les autres.
Sommes-nous vraiment devant une grande conspiration? Ou est-ce plutôt envisageable que tout ce beau monde est un peu pataud? Confess, Fletch navigue constamment entre l’enquête policière et l’absurdité, Jon Hamm semblant prendre un plaisir fou à lancer des remarques et des regards à la fois assassines et désopilantes. On ne sait jamais, en fait, si Fletch joue un personnage ou s’il est sérieux, et ce flou fait à la fois la force et la faiblesse du film.
Franchement très drôle par moments, étranges à d’autres instants, l’oeuvre représente un gros 90 minutes de bon divertissement, le tout avec une distribution particulièrement solide (outre MM. Hamm et Wood Jr., on trouve Kyle MacLachlan, John Slattery et Marcia Gay Harden, excusez du peu!). Et oui, on cherchera à savoir, tout au long du film, ce qui s’est réellement passé pour que Fletch trouve le corps d’une jeune femme en arrivant dans son logement, au tout début du film.
Léger sans tomber dans la niaiserie, Confess, Fletch fait du bien, et permet de rappeler qu’il est tout à fait acceptable, voire même fortement encouragé, d’offrir un divertissement qui offre l’occasion, pendant 1h30 et des poussières, d’arrêter de s’inquiéter de tout ce qui brûle, autour de nous.