Les nouvelles semblent bonnes, du moins pour l’instant, sur le plan alimentaire, à l’échelle mondiale : selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le prix des denrées a de nouveau reculé, pour un cinquième mois consécutif, après des envolées imputables au début de l’invasion russe de l’Ukraine.
« Selon le baromètre des prix mondiaux des denrées alimentaires de la FAO, les cours de la plupart des produits de référence ont baissé en août. L’indice des prix des produits alimentaires enregistre un recul de 1,9 % par rapport au mois de juillet, mais reste à un niveau supérieur de 7,9 % à sa valeur d’il y a un an », lit-on ainsi sur le site internet de l’ONU.
Le prix de divers produits de base continue donc de reculer, notamment du côté des céréales, avec une baisse des coûts de l’ordre de 1,4 % sur un mois, à la suite d’un recul de 5,1 % des cours du blé. Ce recul correspond à « l’amélioration des perspectives de production en Amérique du Nord et en Russie ainsi que la reprise des exportations depuis les ports de la mer Noire en Ukraine », précise la FAO.
D’autres céréales essentielles, comme le maïs, ont vu leur prix augmenter, « dû aux conditions de culture chaudes et sèches dans l’Union européenne et aux États-Unis », mais cette hausse a été compensée, indique encore la FAO, par une baisse des prix de l’orge et du sorgho, deux autres céréales largement utilisées un peu partout sur la planète.
Les coûts sont également moindres pour les produits laitiers, en baisse de 2 % en août, mais depuis août de l’an dernier, il s’agit malgré tout d’une hausse de 23,5 % des prix. Le coût du fromage, lui, continue de progresser, pour un dixième mois d’affilée.
Quant à la viande, celle-ci coûte en moyenne 1,5 % de moins qu’en juillet, mais depuis un an, les prix sont tout de même en progression de 8,2 %.
Une production en baisse
Même si les prix sont en léger recul, cette situation pourrait n’être que temporaire, indique la FAO, alors que la production de céréales devrait reculer de 38,9 millions de tonnes, cette année, par rapport à 2021, une baisse de 1,4 %.
Sur le territoire de l’UE, en raison des conditions climatiques difficiles, notamment des températures exceptionnellement chaudes et sèches, le rendement du maïs, une autre céréale qui contribue à l’alimentation de base de nombreuses personnes, devrait reculer de 16 % cette année.
Sur une note plus positive, toutefois, la production de blé devrait atteindre 777 millions de tonnes pour l’année en cours, soit « une baisse négligeable par rapport à 2011 ». Cette situation serait imputable à la reprise des exportations en Ukraine et en Russie, à la suite d’un accord conclu plus tôt cet été, sous égide de l’ONU.