Le premier roman de Carol Rose Daniels est paru chez XYZ Éditeur, dans la traduction de Sophie Cardinal-Corriveau. Rappelons que madame Daniels est journaliste de profession et aussi auteure de plusieurs recueils de nouvelles et de poésie.
Issue des Premières Nations, Daniels aborde dans Peau d’ours, le parcours d’une journaliste issue des Premières Nations, elle aussi, et victime d’une rafle comme le Gouvernement du Canada en a perpétré plusieurs au fil de plusieurs décennies.
Outre cet épisode très sombre de l’histoire de Premières Nations, les sujets d’intérêt ne manquent pas dans ce roman : le sexisme dans les salles de nouvelles, le racisme dans la société en général et la recherche d’identité et d’appartenance des membres des Premières Nations qui se sont vus séparés des leurs et privés de leur culture, de leur identité.
Malheureusement, ils sont tous traités de manière superficielle. À chaque fois que l’auteure ouvre une porte sur un nouvel aspect de l’héritage culturel, par exemple, elle la referme aussitôt. Elle préfère décrire, comme dans un roman à l’eau de rose, la relation amoureuse instantanée qui se dessine entre l’héroïne et un policier Métis. C’est à se demander si son roman s’adresse à des adolescents en quête de romantisme. On trouve là très peu de choses pour maintenir l’intérêt du lecteur.
Mais le plus décevant dans cet ouvrage, c’est probablement la qualité de la langue. La syntaxe est en effet souvent déroutante. Serait-ce l’habitude de la poésie?