Selon la croyance populaire, les pics-bois disposeraient d’un système d’absorption des chocs pour protéger leur cerveau. Une nouvelle étude révèle toutefois que ce n’est pas le cas.
Un pic-bois peut marteler l’écorce des arbres à un rythme de 20 coups par seconde. Lorsqu’une tête frappe un objet immobile, la décélération soudaine au moment de l’impact peut causer des dommages au cerveau. Pour cette raison, les scientifiques ont longtemps présumé que l’oiseau disposait d’un système d’absorption des chocs.
Cependant, à ce jour, aucune étude ne permettait de démontrer l’existence d’un tel système. Pour en avoir le cœur net, une équipe de chercheurs a analysé 109 vidéos de pic-bois en pleine action. D’après leurs mesures, la vitesse de décélération est la même au niveau du cerveau qu’au niveau du bec, ce qui signifie qu’aucune structure n’amortit le choc.
Cette observation est parfaitement logique, soulignent les scientifiques. En effet, si le crâne absorbait le choc, cela diminuerait la force de l’impact et le pic-bois devrait frapper l’écorce beaucoup plus fort pour arriver au même résultat. Selon Science, ce serait plutôt la petite taille du cerveau de l’oiseau de même que son orientation particulière dans la boîte crânienne qui diminuerait le risque de commotion. Certains mécanismes physiologiques permettraient aussi de prévenir ou de guérir les traumatismes.