Les Pays-Bas vont devenir les premiers à imposer une limite au nombre de décollages, dans une perspective de protection de l’environnement.
Le ministère des Transports a en effet annoncé le 24 juin une limite de 440 000 décollages de l’aéroport Schiphol d’Amsterdam, une baisse de 12% par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. Cette mesure entrera en vigueur en 2023. Il s’agit du troisième aéroport le plus fréquenté d’Europe.
Le gouvernement justifie son annonce par la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en plus d’une baisse de la pollution sonore. « C’est une contribution nécessaire du secteur de l’aviation », lit-on dans le communiqué.
La compagnie KLM a critiqué la décision, affirmant qu’elle allait nuire à la vocation de « carrefour » de l’aéroport.
Dans l’ensemble, le secteur de l’aviation équivalait en 2019 à 2,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Un récent rapport du Conseil international sur les transports durables, un groupe de pression américain, conclut que, pour faire leur part dans la perspective du seuil des 2 degrés Celsius d’augmentation, les transports aériens devraient passer à des carburants plus verts, mais surtout réduire leur nombre de vols.
Les pénuries de personnel actuelles dans les aéroports y aideront provisoirement: Air Canada annonçait cette semaine qu’elle éliminait cet été 150 vols par jour, essentiellement sur des trajets intérieurs ou de courte durée. En 2021, une nouvelle loi en France avait aboli les vols en avion sur des trajets qui peuvent être accomplis par des trains en moins de 2 h 30.