Près de 20 millions de décès de la COVID évités grâce aux vaccins pendant la première année de la campagne de vaccination : 15,5 millions directement — du fait que les vaccins réduisent considérablement, aujourd’hui encore, les risques d’hospitalisation et de décès — et 4,3 millions indirectement, en contribuant à réduire la transmission du virus.
Des chercheurs du Collège impérial de Londres ont publié le 23 juin dans The Lancet Infectious Diseases un modèle mathématique qui évalue les décès évités jour par jour, pendant l’année 2021. La principale limite de leur estimation est que le nombre total de morts causées par la COVID a probablement été sous-estimé, ce qui conduit donc à sous-estimer les morts évitées. Une autre limite est la façon dont les mesures sanitaires, dont le confinement et le port du masque, auraient pu évoluer si aucun vaccin n’avait été disponible.
Pour en arriver à ce total de 19,8 millions, ils ont pris en compte, outre les décès attribués dans 185 pays à la COVID, les morts excédentaires — c’est-à-dire les décès qui, pendant une période donnée et dans un pays donné, sont en surnombre par rapport aux mêmes périodes d’avant la pandémie.
À l’inverse, cela pose la question du nombre de décès qui auraient pu être évités, particulièrement dans les pays du Sud, si les vaccins avaient été distribués plus vite et plus largement.
Selon une estimation récemment revue à la hausse par l’Organisation mondiale de la santé, le nombre total de décès de la COVID serait à présent de plus de 15 millions. Une estimation du magazine The Economist, en janvier dernier, plaçait ce chiffre entre 12,2 et 22,9 millions.